Des compagnies aériennes complices de trafic de migrants ? L'UE veut sévir

Un avion sur le tarmac d'un aéroport

L'Union européenne (UE) a décidé d'établir une liste noire des compagnies aériennes qui se rendraient complices de l'acheminement de migrants jusqu'aux frontières européennes. Cela entre dans le cadre du conflit avec la Biélorussie que l'UE accuse d'instrumentaliser la question migratoire contre l'Europe. L'UE compte également interdire la location d'avions européens à la compagnie aérienne biélorusse Belavia.

Selon un article du site spécialisé Air Journal, des hauts responsables de l'UE ont proposé, mardi 23 novembre, des mesures visant à « prévenir et restreindre les activités des opérateurs de transport qui pratiquent ou facilitent le trafic de migrants ou la traite des êtres humains à destination de l’UE ». Et ce, dans le cadre de la « réaction unie à l’instrumentalisation étatique d’êtres humains à la frontière extérieure de l’UE avec la Biélorussie ».

Selon la même source, cette mesure est un nouvel instrument qui s'ajoutera à tous les autres dont dispose l'Union européenne pour apporter son aide aux États membres touchés par ce qui est considéré comme des attaques, notamment de part de la Biélorussie. Pour les concepteurs de la nouvelle décision, les événements à la frontière entre l'UE et la Biélorussie « n'auraient pas pu se produire sans que certains opérateurs de transport n’aient contribué, sciemment ou non, à l’exploitation de personnes, pratique qui a causé d’énormes ravages sur le plan humanitaire et induit un coût élevé pour la sécurité aux frontières extérieures de l'UE et pour la stabilité de la région ».

Dans ce sens, la Commission européenne va proposer un nouveau cadre juridique qui permettra à l'Union européenne d'adopter des mesures ciblées contre les opérateurs de transport, notamment les compagnies aériennes, qui pratiquent ou se rendent complices de trafic de migrants ou de la traite des êtres humains à destination de l'UE.

Les mesures préconisées par l'Union européenne seraient déterminées au cas par cas, selon les concepteurs de la démarche. Elles pourraient consister en la limitation des opérations sur le marché de l'UE, la suspension des licences ou autorisations, la suspension des droits de se ravitailler en carburant ou de procéder à un entretien au sein de l’UE et l'interdiction de transiter par le territoire de l’UE ou de le survoler, d’effectuer des escales techniques ou de faire escale dans les ports de l'UE.

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