Le père de Hani Ouahdi, rappeur algérien tué à Montréal, témoigne

Service de police de la Ville de Montréal

Le jeune rappeur Hani Ouahdi, d'origine algérienne, a été tué par balle, alors qu'il se trouvait dans une voiture avec un ami, dans l'arrondissement d'Anjou, à Montréal (Québec). Son père, Mustapha Ouahdi, a témoigné sur les colonnes du JDM, le Journal de Montréal, notamment pour démentir l'information selon laquelle son défunt fils de 20 ans faisait partie d'un gang.

Son fils rappeur qui se faisait appeler El DZairy a été tué par balle jeudi 2 décembre à l'est de Montréal. Un jeune de 17 ans, qui était en sa compagnie à bord d'un véhicule a été blessé dans la fusillade. C'est le 32e meurtre que la ville de Montréal enregistre depuis le début de l'année 2021. Et le père du jeune Hani refuse de croire que son fils était impliqué dans la guerre des gangs qui endeuille cette grande ville québécoise.

« Jamais ! À part quelques contraventions de la route, il n’avait rien. Il voulait chanter, vivre, mais rien de mal », a affirmé Mustapha Ouahdi en réponse à une question du journaliste qui lui demandait si son fils faisait partie d'un gang. Selon le Journal de Montréal, le jeune Algérien assassiné n'avait aucun casier judiciaire.

Mais le père de la victime met en garde. Ce n'est pas parce qu'on n'est pas membre d'un gang qu'on ne risque pas d'être blessé ou même tué. « Aujourd’hui, c’est mon fils. Demain, peut-être que ce sera votre frère », indique Mustapha Ouahdi, qui a accueilli le journaliste devant chez lui à Laval, ville à la périphérie de Montréal. « Peut-être que ça fait partie des accidents de gangs. Il a été lâchement tué. Maintenant, les gens ils tuent comme ça. J’espère que le SPVM fera le nécessaire », ajoute-t-il, en faisant référence au Service de police de la ville de Montréal.

En outre, Mustapha Ouahdi n'a pas manqué de montrer les quelque 20 voitures stationnées devant chez lui, celles des nombreuses personnes venues le soutenir, lui et sa famille, et rendre hommage au défunt artiste. Surtout, Mustapha Ouhadi n'a pas caché sa fierté pour son fils, un « brave type », « adorable », que « tout le monde aimait ». Ce jeune homme qui ne l'a jamais déçu.

« J’étais toujours fier de mon fils. Il adorait travailler. Quand il embarquait dans un truc, il fallait qu’il le fasse bien. Il adorait le sport. Il avait des valeurs et vivait sa vie comme un jeune, point final. Il voulait vivre et voyager. Il est parti dans la fleur de l’âge. Il ne m’a jamais déçu. Il mérite bien que je sois debout pour lui », témoigne le père avec grande émotion.

Retour en haut
Share via
Copy link