La France double l'allocation de reconnaissance de la Nation en faveur des Harkis

Harkis

Quelques semaines après le discours d'Emmanuel Macron, où il a demandé pardon aux harkis et a annoncé un projet de loi de « reconnaissance et de réparation » à leur égard, les choses se concrétisent. En effet, la ministre déléguée les Armées chargée de le mémoire des anciens combattants, Geneviève Darrieussecq, a annoncé la parution de l'arrêté fixant le doublement du montant de l'allocation de reconnaissance de la Nation en faveur de tous les anciens combattants harkis à partir du 1er janvier 2022.

Ainsi, cet arrêté signé le 21 décembre par la ministre stipule dans son article 1 que « le mentant de reconnaissance mentionnée aux deuxième alinéa du II de l'article 6 de la loi  n 2005- 158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des français rapatriés est fixé à 8 390 euros pas an à compter du 1 er janvier 2022 pour les bénéficiaires ayant opté pour le seul versement d'une rente viagère annuelle ».

La France fait ainsi un nouveau pas dans la reconnaissance des Harkis. Ce nouveau pas est une suite au projet de loi de reconnaissance et de réparation envers les Harkis adopté en première lecture à l’assemblée nationale le 18 novembre dernier.

Les Harkis bénéficient ainsi du double du montant que la France leurs versait depuis 2005. Cet arrêté est une traduction dans le concret d'un discours d'Emmanuel Macron prononcé le 20 septembre à l'Élysée devant les représentants des Harkis. Il a pour ambition de répondre aux revendications des Harkis, qui ne cessent de dénoncer leurs mises à l’écart et leur sacrifice par l'État français.

Il faut dire aussi que sur le plan symbolique, la France reconnaît les « services rendus en Algérie par les anciens membres des formations supplétives qui ont servi la France et qu'elle a délaissés lors du processus d'indépendance de ce pays ».

Jusqu'à 200 000 Harkis avaient été recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la Guerre d’Algérie. Cet arrêté, signé dans un contexte politique de relations tendues entre la France et l’Algérie risque de faire polémique en Algérie, sachant que la France ne veut pas demander pardon pour ses crimes commis en Algérie pendants 132 ans.

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