L'ancien international algérien Walid Mesloub condamné à la prison en France

Walid Mesloub

L'ancien footballeur international algérien, Walid Mesloub a été condamné mardi 5 avril à 18 mois de prison avec sursis en France. L'ex-milieu de terrain de Lorient FC était poursuivi dans une affaire de blanchiment d'argent lié à un trafic de drogue. 

Walid Mesloub qui a mis fin à sa carrière de joueur en 2020 et qui occupe actuellement le poste d'entraineur adjoint au RC Lens, comparaissait depuis lundi 4 avril devant le tribunal correctionnel de Lorient. Les faits retenus contre lui sont liés à des échanges de véhicules avec un homme présenté comme étant la tête d'un réseau de trafic de cocaïne.

L'ancien international algérien, qui compte 7 caps avec les Verts, a reconnu lors de l'instruction qu'il a effectivement échangé des voitures de luxes avec cet individu, alias " le chinois", qu'il a rencontré la première fois en 2015.  Mesloub a sympathisé ensuite avec ce dernier qui a été arrêté en 2019 en possession de 3 kg de cocaïne et près de 213 000€ en liquide.

La genèse de l'affaire

L'enquête a révélé que Walid Mesloub a acheté plusieurs grosses cylindré du "chinois". Il a ainsi acquit une Range Rover Evoque, une Audi S1, RS4, RS6, une Mercedes AMG C63S, GLE63S, GLC43 et une surpuissante Lamborghini Huracan à 180.000 euros. L'ancien joueur algérien a reconnu avoir « revendu une Audi RS6 à Riyad Mahrez ».  D'autres transactions ont été également révélées par les enquêteurs. En tous 196 000 euros auraient été crédités, en deux ans, sur les comptes du joueur en provenance de proches du “Chinois”. Les cartes grises de ces véhicules portaient le nom de Walid Mesloub alors qu'ils étaient réellement utilisés par son acolyte.

Les explications de Walid Mesloub

« Tout ce qui a été signé en mon nom a été fait à mon insu. Je n’ai pas approfondi. C’est quelqu’un qui s’habillait bien et qui mangeait souvent dehors, à chaque fois qu’on parlait, c’était de voitures car j’aime les voitures aussi. Ça me dérange d’être mêlé à tout ça, pour moi, mon image et ma famille. J’ai une très bonne image dans tous les clubs où je suis passé, j’ai toujours été le capitaine d’équipe », a soutenu l'ancien joueur international algérien lors de l'instruction.

« Il m'a reconnu, on a sympathisé. Nous partagions la même passion pour les voitures et il m'a dit qu'il en vendait, ainsi que de belles villas en Thaïlande. On échangé une Audi contre une BMW, une Lamborghini Huracan et une Mercédès AMG qu'il a immatriculée à mon insu. Il a profité de ma notoriété, j'ai peut-être été trop naïf, trop gentil », a expliqué par ailleurs le mis en cause lundi 4 avril devant la cour correctionnel de Lorient. « Je regrette tout cela, car ce n'est pas l'image de moi que je veux donner à mes enfants, ni aux futurs joueurs de foot que j'entraîne aujourd'hui », a t-il encore déclaré.

condamnation avec sursis

Des déclarations qui n'ont pas trop convaincu le procureur qui avait requit une peine de deux ans de prison, assortie d'un sursis probatoire de trois ans, et une amende de 30 000 euros. Jugé donc pour « blanchiment » et « recel de blanchiment », l'entraineur adjoint du RC Lens a été finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis et une amende de 30 000 euros.

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