Air Algérie au cœur d'un nouveau scandale alors que des bagagistes sont accusés de trafic de médicaments

Illustration : Bagagistes dans un aéroport

Un nouveau scandale vient ébranler la compagnie nationale Air Algérie. Selon le média français Le Parisien, des agents de piste de l’aéroport de Paris et un pharmacien ont été placés en garde à vue, suspectés d'appartenir à un vaste trafic de médicaments, notamment des psychotropes, expédiées illégalement vers l’Algérie.

En effet, trois agents de piste de la compagnie Air Algérie à l'Aéroport de Paris-Charles de Gaulle (LFPG) sont accusés de trafic de médicaments en compagnie d’un agent chargé du filtrage de l’accès au tarmac et d’un pharmacien. Les mis en causes en été placé en garde à vue la semaine dernière, a rapporté le quotidien Le Parisien dans son édition de ce samedi 16 avril.

Le 5 avril dernier, une opération d’ampleur à été menée à Roissy. Les locaux d’Air Algérie et des pharmacies de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne ont été perquisitionnés par des éléments de la Gendarmerie française, épaulés par du personnel de l’Agence régionale de santé (ARS), rapporte le Parisien.

Selon la même source, plusieurs dizaines de kilogrammes de médicaments, dont des psychotropes, ont été saisies. Les enquêteurs ont également réussi à mettre la main sur plusieurs dizaines de milliers d’euros, ainsi que des documents permettant d’établir l’importance du trafic.

Plus de deux tonnes de médicaments expédiés vers l’Algérie en une année

Les trois agents de piste de la compagnie Air Algérie, avec la complicité d’un agent chargé de sécuriser l’entrée sur les tarmacs, chargent régulièrement à bord des avions d’Air Algérie des valises ou des cartons de médicaments qui échappent aux contrôles des douaniers.

Il s’agit principalement d'anxiolytiques, de psychotropes ou d'antibiotiques. Ces médicaments sont achetés dans des pharmacies en France sur présentation d’ordonnances réalisées par des médecins algériens. Les médicaments sont ensuite expédiés vers l’Algérie grâce aux laissez-passer de trois agents d’Air Algérie et à cet agent français chargé du filtrage de l’accès au tarmac.

En un peu plus d’une année, plus de deux tonnes de médicaments ont été ainsi expédiés depuis la France vers l’Algérie, contre rémunération des agents complices. Selon l’enquête préliminaire de la gendarmerie de Bobigny, si des médicaments envoyés en Algérie ont pu être utilisés dans leur posologie traditionnelle, ils auraient aussi servi à confectionner du karkoubi, une « drogue du pauvre » constituée de psychotropes et de cannabis, selon la même source.

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