C'est le Maroc qui est « responsable » de la mort des migrants de Melilla, selon Pedro Sanchez

Des migrants qui passent les murs à Melilla (frontière entre l'Espagne et le Maroc)

Après 10 jours du drame qui a secoué les frontières entre le Maroc et l'Espagne à Melilla et qui a engendré la mort d'au moins 23 personnes, les lignes semblent bouger en raison des pressions internationales. En effet, le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a lâché du leste dans sa défense du royaume marocain. Il a rejeté la responsabilité de cette tragédie sur le Maroc.

Ainsi, le président du gouvernement espagnol, qui défend bec et angle l'accord signé avec le Maroc change relativement de position concernant le drame de Melilla. Pédro Sanchez a donc rejeté la responsabilité de ces événements sur le Maroc d'une façon allusive. Dans une interview accordée le 3 juillet au quotidien espagnol El Pais, le Premier ministre Pedro Sanchez estime que la question de la violation des Droits de l'Homme dans la tragédie de Melilla, qui a coûté la vie à au moins 23 migrants le 24 juin, doit être posée à Rabat.

Le président du gouvernement espagnol s'est exprimé sur les images de la tragédie, qu'il disait n'avoir pas vues lors de sa dernière intervention, le 29 juin, et sur le « respect des Droits de l'Homme dans pareille situation ». Il a donc affirmé que « c'est le gouvernement du Maroc qui devrait répondre à cette question ». Pédro Sanchez a évité de répondre directement à la question de la responsabilité du Maroc et de l'Espagne dans cette tragédie. Il a déclaré « nous devons, nous, parler de ce que l'on fait en Espagne ».

Cependant, le président du gouvernement espagnol continue de défendre le royaume marocain accusé d'utiliser une violence disproportionnée. Pedro Sanchez affirme « reconnaître l'effort que fait le Maroc, qui souffre d'une pression migratoire, pour défendre des frontières qui ne sont pas les siennes, mais celles de l'Espagne ». Il a évoqué la « solidarité » dont doivent faire preuve, selon lui, l'Espagne et l'Europe vis-à-vis du Maroc.

Il faut dire que, depuis le 24 juin, les images de l'assaut donné par les migrants continuent de choquer la communauté internationale. Des heurts avaient éclaté avec les gardes-frontières alors que près de 2000 migrants ont tenté de s'introduire sur le territoire espagnol en prenant d'assaut une clôture. Un assaut qui a engendré 23 morts, selon les ONG, et plus de 700 blessés.
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