Quelques jours après la lettre envoyée par 27 membres du Congrès des USA au secrétaire d'État Anthony Blinken, exigeant des sanctions contre le gouvernement algérien pour des contrats d'armement avec la Russie, l'ambassadrice des États-Unis en Algérie a affirmé qu'entre Alger et Washington, tout va bien, et que les relations de son pays avec l'Algérie sont fortes et en progression.
Ainsi, l'ambassadrice répond indirectement aux sénateurs qui réclament des sanctions contre l'Algérie1. Elizabeth Moore Aubin, qui a publié une photo d'elle avec le ministre algérien des Affaires étrangères, écrit : « toujours un plaisir de rencontrer Ramtane Lamamra et de discuter des relations bilatérales fortes et croissantes entre les États-Unis et l'Algérie ».
Always a pleasure to meet with @Lamamra_dz and discuss the strong and growing bilateral relationship between the U.S. and #Algeria. #PolDZ #USBizDZ #EconDZ pic.twitter.com/7FRFNtYznE
— Ambassador Aubin (@USAmbtoAlgeria) October 5, 2022
À travers ce tweet, l'ambassadrice américaine réaffirme la position officielle de son pays par rapport à l'Algérie. Elle confirme donc les bonnes relations entre les deux pays qui, sur le plan diplomatique, sont marquées par plusieurs visites de responsables américains en Algérie. D'ailleurs, le représentant spécial pour le Commerce Dilawar Syed se rendra prochainement en Algérie2 afin, entre autres, de « dissiper les bruits sur un éventuel mécontentement de Washington à la suite d'achats d’armes que l’Algérie a effectués auprès de la Russie ». Le représentant a indiqué que cette visite « sera l’occasion de rencontrer des hommes d’affaires algériens, des entrepreneurs dans le domaine du numérique, mais également des responsables et des membres du gouvernement […] dans le but de discuter du renforcement de la coopération économique bilatérale ».
Des déclarations qui excluent donc toutes sanctions contre l'Algérie. Des sanctions réclamées par 27 sénateurs américains qui se sont dits préoccupés par ce qu'ils ont décrit comme des « liens croissants entre l'Algérie et la Russie ». Ils ont cité des rapports selon lesquels l'Algérie avait signé, l'année dernière (soit bien avant l'invasion de l'Ukraine), « des contrats d'armement avec la Russie, d'une valeur de plus de 7 milliards de dollars »3.