Poursuivi dans des affaires de corruption, l'ancien PDG de l'aéroport d'Alger Tahar Allache est condamné à l'issue de son procès en appel qui s'est déroulé le 9 octobre dernier à la Cour d'Alger. Le verdict a été rendu ce dimanche 23 octobre.
Tahar Allache, limogé de son poste de directeur général de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d'Alger (SGSIA) le 31 mai dernier après 15 ans de service, a été déféré devant la justice pour corruption en lien avec sa gestion de l'Aéroport d'Alger et de la SGSIA, avec notamment de lourdes accusations concernant le projet d'extension de l'infrastructure aéroportuaire. Un projet qui avait coûté des milliards de dinars au trésor public.
L'ancien PDG de l'aéroport d'Alger a été condamné en première instance le 5 juillet dernier à une peine de 8 ans de prison ferme1 assortie d'une amende d'un million de dinars par le tribunal de Sidi M'Hamed à Alger. Le tribunal avait retenu comme chefs d'inculpation : « dilapidation de deniers publics, abus de fonction et passation de marchés contraires à la réglementation ».
Le juge du pôle pénal économique et financier du Tribunal Sidi M'hamed a également ordonné le placement de Tahar Allache dans un établissement pénitentiaire avec confiscation de tous les fonds, comptes bancaires et biens saisis sur ordre du juge d'instruction. Lors de ce premier procès, le procureur de la République avait requis une peine de 15 ans de prison et une amende d'un million de dinars.
Voici la peine infligée en appel à Tahar Allache
À la suite de ce verdict, Tahar Allache a décidé de faire appel devant la Cour d'Alger. Lors de ce procès en appel, qui a eu lieu le 9 octobre dernier, l'ancien PDG de l'aéroport d'Alger a nié toutes les accusations retenues contre lui, affirmant qu'il avait respecté la réglementation et la procédure administrative avant l'octroi du marché portant la réalisation du projet.
Cependant, le procureur de la République près la Cour d'Alger n'a pas été convaincu par les arguments de l'accusé. Il a en effet requis la même peine que lors du premier procès, à savoir 15 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars. Le verdict de ce procès en appel a été rendu ce dimanche 23 octobre et l'ancien PDG de l'aéroport d'Alger s'est vu infliger une peine de 6 ans de prison ferme, rapporte le journal arabophone Echorouk2.