France : Un sans-papiers algérien expulsé par erreur vers la Tunisie

Un cambrioleur marocain se faisant passer pour un Algérien arrêté

Un sans-papiers algérien visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été expulsé par erreur vers la Tunisie. En effet ce n’est qu’une fois arrivé sur le territoire tunisien que le migrant en question a été identifié comme Algérien.  

Alors que le débat se focalise ces derniers jours en France dans la foulée du drame de la jeune Lola sur les expulsions des sans-papiers vers leurs pays d’origine, une affaire, relatée ce jeudi 3 novembre par la chaîne d’informations CNews, risque d’amplifier davantage la polémique sur l’application des OQTF par le gouvernement français.

En effet, un sans-papiers visé par une OQTF et identifié comme tunisien a été expulsé vers son pays d’origine comme le veut la réglementation. Arrivé en Tunisie, le migrant en question sera finalement reconnu comme algérien. Il a donc, été renvoyé à nouveau vers la France. Le sans-papiers de nationalité algérienne devra attendre la délivrance par l’Algérie d’un laissez-passer consulaire afin qu’il puisse être expulsé vers son pays.

Selon la chaîne CNews, cet Algérien en situation irrégulière a été placé le 28 octobre dernier dans le centre de rétention administratif (CRA) de Rennes, avant d’être expulsé. Mais le migrant en question a été identifié comme étant de nationalité tunisienne, selon la même source, qui ne précise pas si c’est le sans-papiers lui-même qui s’était présenté comme tunisien ou bien s'il s’agissait d’une erreur de l’administration française.

Expulsé vers la Tunisie, un sans-papiers algérien de retour en France

En identifiant ce sans-papiers comme tunisien, la France avait obtenu un laissez-passer consulaire du pays afin de pouvoir le renvoyer. « Une fois là-bas, la Tunisie a vérifié ses empreintes et l’individu a dit que finalement, il n’était pas du tout Tunisien, mais Algérien », a expliqué à CNews David Leveau, secrétaire régional Unité SGP Police Rennes. Le sans-papiers a donc été reconduit en France, le lendemain.

De retour en France, le sans-papiers algérien devra attendre la délivrance par les autorités de son pays d’un laissez-passer consulaire, pour que la France puisse l’expulser. Une démarche qui risque de prendre du temps surtout que les autorités algériennes vont certainement exiger des éléments afin de pouvoir vérifier l’identité de cet individu.

L’affaire de ce sans-papiers algérien qui a présenté une fausse identité n’est pas nouvelle en France. En effet, les services de sécurité sont souvent confrontés à ce genre de situations. «On a déjà un problème pour que les pays reconnaissent leurs ressortissants, quand ils sont documentés (documents de voyage, papiers d’identité, NDLR). Beaucoup n’en ont plus ou les ont détruits », explique le secrétaire régional Unité SGP Police Rennes.

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