Restrictions sur les visas pour le Maroc et l'Algérie : Macron persiste et signe

Emmanuel Macron

La question de la restriction des visas pour les Algériens et Marocains reste un sujet de discorde entre la France et ces deux pays. C'est carrément une épine dans les relations diplomatiques, notamment entre la France et le Maroc étant donné qu'avec l'Algérie ces relations se sont nettement améliorées. En effet, depuis la décision française de septembre de 2021 de réduire de 50 % le nombre de visas accordés à l’Algérie et au Maroc, la tension avec le Maroc est montée d'un cran. Cette tension n'est pas prête à s'estomper au vu de la position française. Emmanuel Macron persiste et signe sur cette question et ne compte pas faire marche arrière. 

Le président français a, en effet, confirmé que son pays va continuer à imposer cette mesure. S'exprimant en marge du sommet sur la Francophonie en Tunisie, Emmanuel Macron a défendu la politique de fermeté sur les visas. Il a estimé que cette politique commençait à porter ses fruits. « Ce coup de chauffe des derniers mois a eu de l’effet », a donc affirmé le président français. « On voit que les retours (des migrants expulsés) sont facilités », a-t-il ajouté.

Commentant la décision de la France de réduire drastiquement le nombre de visas octroyé aux Marocains et Algériens, Emmanuel macron déclare : « je pense qu’au moins on a eu un débat en vérité ces derniers mois sur le sujet des visas ». Le président français s'est joint dans sa déclaration des cercles de la droite française en estimant que les personnes en situation irrégulière étaient le fruit de « trafics organisés ». Emmanuel Macron estime également que le refus de reprendre des ressortissants expulsés par les pays avec lesquels la France entretient un partenariat « n’est pas acceptable ». Le président français n'a pas manqué l'occasion de décocher une flèche au Maroc en déclarant que « la susceptibilité est des deux côtés. La France a le droit d’être susceptible aussi ».

Par ailleurs, Emmanuel Macron a réaffirmé être favorable « à la mobilité des étudiantes et étudiants, à la mobilité économique, académique, politique ». Il a indiqué que cette option a été « mise en danger par de nombreux pays qui n’ont pas tenu leurs engagements vis-à-vis de la France ». « Ce n’est pas acceptable qu’on ne reprenne pas des étrangers en situation irrégulière qui étaient identifiés comme dangereux et troublant l’ordre public », conclut donc le président français.

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