Le Président-directeur général par intérim d'Algérie Ferries, Saïd Mohellebi, aurait été limogé de son poste et remplacé. La compagnie maritime nationale algérienne n'a pas communiqué sur ce changement, mais un député à l'Assemblée nationale a annoncé la nouvelle, reprenant la page spécialisée Infos maritimes et portuaires en Algérie.
Il s'agit du deuxième limogeage en moins de 6 mois, après la mise à l'écart de l'ex-patron de l'ENTMV Kamel Issad, cité dans différents scandales qui avaient secoué la compagnie Algérie Ferries, notamment celui en lien avec le voyage à vide d'un navire de Marseille vers Alger1. Les scènes de pagaille23 et autres anarchies constatées devant les agences d'Algérie Ferries en France et en Algérie étaient également derrière le limogeage de l'ex-PDG et certains de ses collaborateurs.
En fait, c'est la page Facebook Infos maritimes et portuaires en Algérie qui a annoncé la nouvelle de la nomination d'un nouveau PDG par intérim, en l'occurrence Wahid Lakhel-Ayat, qui remplace à ce poste le désormais ex-patron d'Algérie Ferries Saïd Mohellebi. Cette source ne précise pas les raisons de ce limogeage, mais affirme que la décision a été prise le samedi 19 novembre.
Corruption et règlements de compte, accuse un député
Mais le député d'Oran à l'Assemblée nationale Kada Nedjadi n'a pas manqué de publier cette information, mais en la liant avec la saisie du navire d'Algérie Ferries, le Tarik Ibn Ziyad, à Alicante pour « non-respect des consignes en vigueur lors de l'accostage au niveau du port d'Alicante » et « non-respect des règles d'hygiène »4. Et ce, comme l'a fait savoir le député, président de la Commission des Transports, Transmissions et Télécommunications de l'Assemblée nationale, Ali Mounsi, qui avait appelé les autorités algériennes à faire la lumière sur cette affaire.
De son côté, le député d'Oran n'a pas été tendre dans son propos, proférant de graves accusations contre ses responsables et ses employés. « Il semble que la corruption s'est nichée et que les règlements de compte entre responsables ne s'arrêteront pas dans cette compagnie, qui est déjà en faillite si ce n'est les subventions de l'État », a-t-il affirmé, avant d'accuser : « des responsables qui gonflent les factures, des employés qui vendent des billets avec des pots-de-vin, d'autres qui vendent les chambres à 40 euros et d'autres encore qui achètent du café, des produits alimentaires et des boissons alcoolisées pour les revendre ».