France : Un Algérien éloigné de sa famille par la justice

Violence conjugale

Le tribunal de Montpellier, dans le sud de la France, a examiné le dossier de Hocine, un Algérien de 48 ans qui s'est rendu coupable de violences contre sa femme et ses enfants. Surnommé « le tyran domestique », il a été condamné à un an d’emprisonnement dont huit mois avec sursis, avec maintien en détention, rapporte le quotidien régional français Midi Libre.

Le ressortissant algérien est violent avec sa femme et ses enfants, mais ces derniers n'ont jamais pensé à déposer plainte, à la mi-octobre, Hocine a poussé sa violence d'un cran. En effet, il voulait envoyer sa femme en Algérie, en raison des relations compliquées entre eux. Quand sa fille aînée, âgée de 20 ans, s'y est opposée, cela a provoqué un déchaînement de violence à la maison.

Des violences conjugales qui durent depuis 20 ans

Selon les témoignages de l'épouse et des enfants, le père de famille a donné un coup de pied dans l'ordinateur qui a heurté la tête de sa fille qui a ensuite été battue avec le bras de l'aspirateur. Hocine a même projeté sa fille cadette contre le mur. Les trois enfants se réfugieront dans une chambre alors que la maman s'enfermera dans la salle de bain pour prévenir la police et les voisins. « J'avais peur qu'il tue les enfants », confiera-t-elle plus tard aux policiers.

Les témoignages fournis par les enfants sont glaçants. « Cela fait vingt ans que mon père frappe ma mère », témoigne la fille aînée, qui affirme aussi avoir été frappée, parfois sans raison. « Il nous a même traitées de putes », ajoute-t-elle. Sa petite sœur va dans le même sens : « il a déjà frappé maman en la traînant par les cheveux. Il a aussi attaché mon frère ». « Je fais des cauchemars parce que je crois qu'il nous tue », témoigne le frère.

Devant le juge, Hocine, en prison depuis un mois, a tenté de défendre sa cause sans nier les faits retenus contre lui. « Je reconnais la quasi-totalité des faits. Je suis le seul à travailler dans cette famille, je gagne 1 300 euros. Mais j’étais surmené ces deux dernières années. Je ne leur donne pas tort d’avoir peur de moi », a-t-il indiqué devant le tribunal, qui semble avoir compris que le prévenu reproduisait le schéma de son père autoritaire, décédé en 2017. Un décès vécu comme un traumatisme par ce père de famille, devenu le « tyran domestique » aujourd'hui.

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