Sanctions préconisées contre l'Algérie : L'ambassadrice des USA apporte des précisions

Drapeau des États-Unis

Dans le sillage de la guerre en Ukraine, des sénateurs américains, au nombre de 27, ont exigé des sanctions contre le gouvernement algérien. La raison : des contrats d’armement signés avec la Russie. La démarche des législateurs étasuniens a alors donné du grain à moudre aux analystes et à la presse. Mais l’Algérie semble avoir bien tiré son épingle du jeu. Preuve en est ; les déclarations de l’ambassadrice américaine en Algérie.

En effet, Elisabeth Moore Aubin, ambassadrice des États-Unis en Algérie, est revenue sur la question, et sur bien d’autres sujets ayant trait aux relations bilatérales entre les deux pays. « Bien sûr, la question de l’armement est importante pour les États-Unis. Mais en même temps, poursuit-elle, l’Algérie est un partenaire stratégique et important pour les États-Unis. Pour les partenaires qui font des achats d’armes auprès de la Russie, nous avons préconisé une diversification des sources d’approvisionnement auprès de fournisseurs non russes et nous avons entendu les responsables algériens déclarer qu’ils étaient engagés à diversifier les sources des stocks de défense », a déclaré la diplomate qui répondait à une question quant aux sanctions préconisées par les 27 sénateurs américains.

Les sociétés américaines ont besoin de certaines conditions pour investir en Algérie

Mme Moore, qui était hier en conférence de presse, a ajouté : « les deux pays souhaitent la stabilité de la région. La partie américaine obtient des conseils de l’Algérie. Nos deux pays sont concernés par le problème du terrorisme et de l’extrémisme dans la région du Sahel. On est toujours en discussion directe avec la partie algérienne ».

Par ailleurs, la diplomate s’est longtemps étalée sur le genre de relations que les États-Unis souhaiteraient entretenir avec l’Algérie. « Puisque l’Algérie cherche à diversifier son économie, dit-elle, nous aspirons à un partenariat gagnant-gagnant, surtout que l’Algérie a les potentialités nécessaires ». Et d’ajouter : « les sociétés américaines ont besoin de certaines conditions pour investir en Algérie. Elles souhaitent évoluer dans un environnement sûr, stable et sans entraves notamment pour le transfert des dividendes ». C’est assurément une manière biaisée de demander aux autorités algériennes de procéder à l’amélioration du climat des affaires.

L’ambassadrice américaine a également évoqué la question du Sahara occidentale, ainsi que celle de La Palestine, mais a refusé de commenter le projet d’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS et les relations algéro-chinoises.

Retour en haut
Share via
Copy link