Dans les aéroports la pire chose qui puisse arriver c'est l'apparition de failles au niveau de la sécurité. Les attentats du 11 septembre 2001 à New York, où les différents crashs sont toujours dans les esprits, rappellent que n'importe quelle faille dans la sécurité peut se révéler très couteuse en vies humaines et en dégâts matériels.
Il faut dire que certains incidents viennent de temps en temps rappeler qu'il n'y a jamais de sécurité totale dans les aéroports ou dans les avions. C'est d'ailleurs ce qu'a vécu l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle de Paris à deux reprises. Deux incidents qui ont eu lieu de façon distincte au début du mois de novembre et aux alentours de la mi-décembre et qui ont révélé une faille dans la sécurité qui aurait pu coûter cher.
En effet, deux femmes ont embarqué dans des avions alors qu'elles n'avaient aucun document de voyage, ni carte d'embarquement ni passeport. Cela s'est passé à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle à plus d'un mois d'intervalle entre les deux incidents. Le 5 novembre pour la première femme et le 12 décembre pour la seconde, indique le site spécialisé Air Journal.
Les compagnies Air France et Delta Airlines concernées
En fait, une femme de nationalité russe a pu embarquer, le 5 novembre, sur un vol de la compagnie aérienne Air France à destination de Londres. C'est à bord de l'appareil qu'elle a été repérée en cabine Affaires, et ce, par les membres de l'équipage qui ont constaté qu'elle ne figurait pas sur la liste des passagers et qui ont découvert par la suite qu'elle ne disposait d'aucun document de voyage.
Elle aurait pu ne jamais être repérée si elle avait choisi une cabine économique où elle pouvait se diluer parmi les nombreux passagers. C'est d'ailleurs ce qu'a fait la seconde femme qui a embarqué et a fait le voyage avant qu'elle ne soit découverte à l'atterrissage de l'appareil. C'était la semaine du 12 décembre, affirme la même source, qui précise qu'une femme a pu embarquer dans un appareil de la compagnie américaine Delta Airlines, alors qu'elle n'avait ni carte d'embarquement ni passeport.
Cette fois, la passagère clandestine dont la nationalité n'a pas été révélée a même pu faire le voyage de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle jusqu'à l'aéroport international de Salt Lake City, dans l'État américain de l'Utah. Les autorités US finiront par s'apercevoir, une fois dans l'enceinte aéroportuaire, qu'elle n'avait aucun document de voyage ni d'identité.
Tout en indiquant qu'une enquête est en cours avec les autorités françaises et américaines, la compagnie Delta Airlines estime qu'un « incident comme celui-ci est inacceptable ». De son côté, Aéroports de Paris (ADP) a déposé plainte pour les deux incidents. Le gestionnaire de l'aéroport se déresponsabilise en précisant que les deux femmes ont été contrôlées aux postes d'inspection filtrage. Pour ADP, les deux passagères clandestines sont peut-être passées avec de faux documents qu'elles ont ensuite jetés.