Espagne-Algérie : Le Royaume ibérique compte sur l'Union européenne pour débloquer les opérations commerciales

Drapeaux de l'Algérie et de l'Espagne

La crise diplomatique entre l'Espagne et l'Algérie est partie pour durer. Son impact sur l'économie espagnole est palpable et fait réagir les opérateurs économiques ibériques, qui font pression sur leur gouvernement pour régler cette crise. Cependant, les appels au pied du gouvernement espagnol n'ont pas trouvé des échos à Alger. Faute d'une solution réelle, l'Espagne veut donc impliquer l'Union européenne dans ce conflit pour faire pression sur l'Algérie. 

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, a accordé un entretien à Europa Press où il a rappelé que son gouvernement maintient « la main tendue » envers l'Algérie. Albares a également tenu à rappeler que l'Algérie est un « fournisseur fiable qui respecte toujours ses contrats internationaux » en matière de gaz, et cela a été démontré après le déclenchement de la crise diplomatique en mars dernier12.

Cependant, il a affirmé qu'« il y a encore des opérations commerciales qui restent bloquées » entre les deux pays. Pour surmonter ces blocages, le gouvernement espagnol n'a pas réussi à convaincre l'Algérie. Pour arriver à solutionner cette crise, notamment sur le plan des échanges commerciaux, l'Espagne fait appel à l'Union européenne. José Manuel Albares explique qu'à « chaque fois que nous détectons une opération bloquée, nous continuons à l'envoyer à la Commission européenne, car la politique commerciale est une politique commerciale commune ». Et d'aouter : « c'est l'UE qui a les instruments, tant pour le dialogue que pour la réponse, et il y a des contacts entre les autorités européennes et algériennes ». C'est ainsi qu'Albares s'est exprimé sur les éventuelles démarches qui pourraient être menées contre l'Algérie pour ses actions dans le cadre de l'Accord d'association entre les Vingt-sept et l'Algérie.

Le ministre espagnol a également émis le souhait que les échanges « reprennent au plus vite » puisqu'ils sont « mutuellement bénéfiques » et que la situation puisse être réorientée « par le dialogue ». Il a souligné  qu'en la matière, c'est Bruxelles et non le gouvernement qui doit agir, vu que c'est Bruxelles « qui a les instruments pour cela ».

Il faut rappeler que le gel des opérations bancaires entre les deux pays inquiète au plus haut degré dans les milieux économiques en Espagne. Au mois de décembre 2022 certains sources ont évoqué un manque à gagner de presque 500 millions d'euros pour l'Espagne en seulement 4 mois3.


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