Une école musulmane de Nîmes, dans le sud de la France, a été récemment fermée sur décision de la préfecture du Gard. Cette école clandestine, exerçant sous la tutelle d’une association musulmane, est soupçonnée d'avoir des liens avec les Frères musulmans, selon une information du JDD datée du mercredi 25 janvier.
Le gouvernement français, sous la houlette du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, fait de la lutte contre le séparatisme son cheval de bataille. Les écoles musulmanes et les mosquées sont sous la loupe des autorités. Le contenu des cours dispensés par ces écoles et les prêches des imams des mosquées de France sont ainsi passés au peigne fin par les services de renseignement. Le moindre soupçon de séparatisme est immédiatement sanctionné.
Des cours d'arabe dans une école clandestine
C’est dans ce contexte qu’une association de loi 1901, soupçonnée d’abriter une école clandestine, implantée à Nîmes dans le sud de la France, a été investie par les forces de l’ordre dans la matinée du samedi 21 janvier, rapporte le JDD ce mercredi 25 janvier1. Dans les locaux de cette association, enregistrée sous le nom de Centre culturel d’éducation et de formation (CCEF), les policiers ont découvert une soixantaine d’enfants en train de suivre des cours de langue arabe.
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L’école clandestine est fermée sur décision de la Préfète du Gard
La perquisition des lieux a permis la saisie de documents comptables et informatiques qui ont été placés sous scellés ainsi que d’une somme de 850 euros en argent liquide, ajoute le JDD. La Préfète du Gard a pris un arrêté de fermeture à l'encontre de cette association.« C'était une école clandestine, mais qui fonctionnait comme une école classique avec une feuille d’émargement notamment », confie une source policière.
En juin 2022, les policiers du Renseignement territorial (RT) du Gard ont fait un signalement au tribunal judiciaire pour dénoncer les activités de cette association. « Sous couvert de dispenser des cours culturels en langue arabe et de soutien scolaire pour des enfants et des adultes, les responsables de cette association sont soupçonnés d’avoir enseigné une pratique de l’islam, en lien avec le concept des Frères musulmans », explique la même source. Une enquête préliminaire aurait également été ouverte contre cette association pour des faits de « travail dissimulé », ajoute le JDD.