Depuis le début de la guerre en Ukraine, l'intérêt pour les énergies fossiles est grandissant. Les pays producteurs des hydrocarbures retrouvent une place prépondérante dans l'économie mondiale. L'Algérie, dont l'économie est quasi dépendante de cette énergie, tire ainsi son épingle du jeu. Elle est convoitée par plusieurs pays, notamment pour son gaz.
Dans cette conjoncture, de grands groupes veulent leur part du gâteau. C'est le cas du groupe pétrolier américain Chevron qui veut investir en Algérie. Selon l'agence Reuters, le groupe américain négocie un accord dans l’exploration d’hydrocarbures avec l’Algérie. Cette agence, qui s'appuie sur une information du journal américain Wall Street Journal (WSJ) du 6 février 2023, affirme que Chevron a repris les négociations avec l'Algérie.
Wall Street Journal indique que ses sources assurent que le groupe américain veut s'installer en Algérie. Ce groupe, qui a déjà signé un mémorandum d’entente avec le groupe Sonatrach en 2020 veut donc concrétiser les choses. Le journal américain indique qu’au cours des deux derniers mois, le groupe a envoyé des représentants des relations gouvernementales, de la sécurité et du développement des affaires à Alger, dont certains ont rencontré des responsables algériens.
L'agence Reuters, cite le porte-parole de Chevron qui n’a pas souhaité faire de commentaires sur des opportunités d’affaires en particulier, mais qui a indiqué que l’Algérie avait donné au groupe l’accès à des données sur les bassins de l’Ahnet, de Gourara et de Berkine, trois des plus grands gisements de gaz naturel du pays. Ce porte-parole a affirmé que « l’Algérie possède un système pétrolier de premier ordre qui présente un important potentiel en matière d’exploration de gisements pétroliers et gaziers conventionnels et non conventionnels ».
Il faut dire que les États-Unis ont montré un grand intérêt pour le secteur des hydrocarbures en Algérie. C'est dans ce cadre que le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a reçu l’ambassadrice des États-Unis d’Amérique en Algérie, Elizabeth Moore Aubin. Ces deux responsables ont discuté des « opportunités d’investissement et les échanges d’expérience entre les deux pays dans le domaine des hydrocarbures, les énergies nouvelles et renouvelables, ainsi que dans le domaine des mines ». Le ministre algérien a invité les compagnies américaines « à investir dans le domaine minier en Algérie et de créer des partenariats avec les entreprises algériennes mutuellement bénéfiques avec un transfert du savoir-faire et la formation ».
