Un réseau de trafic de visas Schengen a été démantelé par la police dans la wilaya de Béjaïa, à l’est d’Alger. Ce réseau, dirigé par une femme de 44 ans, proposait de faux visas et de faux contrats de travail pour des étudiants et des travailleurs, contre d’importantes sommes d’argent.

Les autorités algériennes ont mené une nouvelle opération coup de poing contre des réseaux criminels falsifiant des visas Schengen et des contrats de travail. Dans son édition de ce mardi 7 février 2023, le journal arabophone Ennahar rapporte qu’un réseau de falsification de documents de voyage dirigée par une femme a été démantelé par les services de la police dans la wilaya de Béjaïa.

Tout a commencé suite à des plaintes déposées par plusieurs victimes, en majorité de jeunes étudiants, au niveau des services de police de la wilaya de Béjaïa. Les plaignants affirment avoir été victimes d’arnaques de la part d’une femme qui leur promettait des visas Schengen. Cette femme de 44 ans affirmait aux victimes qu’elle pourrait leur procurer des visas, car elle avait des connaissances au niveau des ambassades de France et de l’Espagne en Algérie, rapporte Ennahar.

Les victimes du réseau de « faux visas » sont en majorité des étudiants

Cette femme proposait à ses victimes des visas d’études, de travail ou touristiques, contre le payement de sommes allant de 42 millions à 132 millions de centimes en dinar algérien et entre 1000 et 2000 euros. Dès la réception des sommes en question, cette femme remet à ses victimes de « faux rendez-vous » de visa pour se présenter devant les ambassades concernées. Dès l’arrivée de la « fausse date », cette femme appelle les victimes pour les informer que le rendez-vous est annulé. Elle leur propose alors une nouvelle date.

Cette femme continue son manège jusqu’à ce que les victimes se rendent compte qu’elle les avait arnaqués. Les victimes décident alors de porter plainte contre elle, ajoute la même source. L’enquête de la police a permis l’arrestation de cette femme ainsi qu’un de ses complices, dont le rôle était d’attirer les candidats pour les « faux visas ». Après vérification du téléphone de la suspecte, les policiers ont trouvé plusieurs documents : copies de passeports, documents pour demande de visa, mandats de virement et des SMS adressés aux victimes leur demandant de l’argent, précise la même source.

L’enquête de la police de Béjaïa est parvenue à découvrir que ce réseau de faux visas a des ramifications dans la wilaya d’Oran d’où une autre femme, actuellement en fuite, envoyait de « faux documents » à la principale suspecte, ajoute la même source. Présentés devant la justice, la femme de 44 ans et son complice ont été mis sous mandat de dépôt, pour « arnaque et falsification de documents », en attendant leur procès.