Algérie : Un réseau de cyberpédophilie devant la justice

Petite fille

Deux individus impliqués dans un réseau de cyberpédophilie ont été présentés, dimanche 19 février, devant le tribunal de Dar El Beida à Alger. Le réseau en question, qui s’étend jusqu’au Maroc, activait sur Facebook et diffusait des publications à caractère pédophile et d’incitation à la débauche chez les mineurs, rapporte le journal arabophone Ennahar.

Les  membres de ce réseau, B. Zinedine, 21 ans, demeurant au quartier Eucalyptus et Z. Naïm, 18 ans, résidant à Hussein Dey, ont été arrêtés suite à une opération des enquêteurs de la police. Ils sont poursuivis pour délit d'incitation de mineurs à la débauche et à la pédophilie en utilisant les technologies de l'information et de la communication, dans le cadre d’un réseau criminel, selon les articles 333 bis et 342 du Code pénal.

Les prévenus ont été présentés à la justice pour appartenance à une organisation criminelle d'exploitation sexuelle des enfants. Une organisation qui activait via le réseau social Facebook. Les policiers spécialisés dans la traque des cybercriminels ont lancé des investigations à la suite de la découverte de plusieurs groupes sur Facebook qui publiaient du contenu à caractère pédophile ciblant des écolières.

Les membres du réseau de cyberpédophilie visaient les écolières du primaire

Sur Facebook, plusieurs groupes dédiés aux écolières du primaire ont été découverts par les enquêteurs. Des groupes avec des publications incitant les fillettes à la débauche et à la pédophilie. L'enquête a révélé que le réseau avait ouvert quatre groupes, dont un est suivi par 2066 abonnés. Ce groupe, géré par 11 membres, a été fermé dans le cadre de l’enquête. Le deuxième groupe est géré par 6 comptes sur Facebook. Il contient 247 membres. Le troisième groupe, géré par 4 comptes, est suivi par 2681 abonnés alors que le quatrième groupe, dirigé par 3 comptes, avait 200 abonnés.

Le 29 novembre 2022, le suspect B. Zinedine, 21 ans et étudiant universitaire, a été arrêté par la police et son téléphone portable a été saisi. Le mis en cause a admis qu'il était le responsable d’un des quatre groupes du réseau de cyberpédophilie via son compte Facebook. Le deuxième mis en cause, Z. Naïm, a reconnu devant les enquêteurs être en contact permanent avec le premier accusé, qui est son ami. Il a avoué que sa participation à l’un des groupes de ce réseau est uniquement dans le but de s'amuser et de plaisanter. Le procès des deux mis en cause est reporté au 26 février prochain.

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