L'Algérie veut ouvrir des annexes des universités britanniques

Université d'Oxford, Angleterre

Décidément, l’Algérie, qui compte prendre ses distances avec la langue française dans son enseignement supérieur, va se tourner vers le modèle anglo-saxon. Dans cette optique, l’Algérie veut ouvrir des annexes d'universités britanniques. C’est ce qui est ressorti de la rencontre qui a eu lieu, mercredi, entre le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et l'ambassadrice britannique en Algérie.

Le ministre algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, intensifie ces dernières semaines les rencontres avec les représentants diplomatiques de plusieurs pays en Algérie. Des rencontres avec des diplomates de pays avancés dans le domaine de la recherche scientifique en vue d'intensifier la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement supérieur.

Après avoir évoqué récemment avec l’ambassadrice des États-Unis en Algérie la possibilité de la création d’une université américaine en Algérie, le ministre algérien se tourne vers un autre pays anglo-saxon réputé par la qualité de son enseignement. Il s’agit de la Grande-Bretagne.

En effet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a reçu, mercredi 22 mars, au siège du ministère, l'ambassadrice du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord auprès de l'Algérie, Sharon Wardle, avec laquelle il a évoqué « les moyens d'intensifier la coopération bilatérale dans le domaine de l'Enseignement supérieur », indique un communiqué du ministère publié sur sa page Facebook.

Les discussions ont porté sur « l'intensification de la coopération internationale entre les universités algériennes et britanniques dans les domaines prioritaires au sein de la stratégie nationale », précise le communiqué. À cette occasion, le ministre a exprimé à la diplomate britannique la volonté de l'Algérie d'« intensifier et de développer la coopération bilatérale entre les deux pays à travers un jumelage entre les établissements universitaires algériens et les plus grandes universités britanniques ».

L’Algérie veut se tourner vers les universités anglo-saxonnes

Le ministre a souligné que son secteur tend à « former des étudiants brillants ouverts sur d'autres civilisations, en sus de permettre à l'enseignant d'avoir une parfaite maîtrise de la langue anglaise afin de l'utiliser dans l'enseignement des spécialités scientifiques et techniques de manière progressive, en se penchant sur des projets de recherche d'intérêt commun ».

Lors de leurs discussions, le ministre algérien a appelé l'ambassadrice britannique à « ouvrir des annexes des plus grandes universités britanniques spécialisées dans la formation scientifique et technologique en Algérie, en sus de permettre aux écoles d'enseignement intensif des langues dans les établissements universitaires d'organiser des examens d'anglais reconnus à l'échelle internationale "IELTS" », ajoute le communiqué.

De son côté, la diplomate britannique a exprimé « la volonté de son pays de renouveler le protocole de coopération entre les deux pays et d'autres conventions en dehors du protocole, et de charger une commission mixte de définir la liste des priorités avant sa validation ». Elle a annoncé aussi que l'ambassade de la Grande-Bretagne à Alger « appliquera prochainement la gratuité d'accès à la bibliothèque numérique riche de centaines de milliers de livres, de titres et de revues et de films scientifiques en anglais en faveur des établissements universitaires, des enseignants et des étudiants en Algérie ».

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