L'Algérie impactée par la baisse des prix de l'énergie : Que recommande l'OCDE ?

OCDE

Ces 3 dernières années, l'économie mondiale a traversé plusieurs crises majeures et la croissance a reculé d'une façon drastique. Les institutions financières dans leurs prévisions ne prévoient pas un retour à la normale avant plusieurs années. La Banque mondiale a exprimé son pessimisme et a recommandé surtout une stratégie de solidarité pour sortir du cercle vicieux de l'inflation et de la décroissance. De son côté, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est plus optimiste sur les perspectives de cette économie.

Cette institution affirme donc dans son bulletin d'information que « la situation de l’économie mondiale a commencé à s’améliorer, mais la reprise sera faible. La croissance du PIB mondial devrait refluer de 3,3 % en 2022 à 2,7 % en 2023, avant de rebondir à 2,9 % en 2024 ». L'OCDE explique que « la baisse des prix de l’énergie atténue les tensions sur le budget des ménages, la confiance des entreprises et des consommateurs – qui s'était fortement dégradée – se redresse, et la réouverture de la Chine stimule l'activité mondiale ».

Cependant, sur ce point, ce qui peut être une bonne nouvelle pour de nombreux pays ne l'est pas pour d'autres. En effet, les pays producteurs du pétrole vont voir leurs recettes diminuer. C'est le cas de l'Algérie, dont les recettes sont liées aux ventes des hydrocarbures. Le pays perdra donc sur deux fronts. Explications :

L'Algérie est quasi dépendante des hydrocarbures. Elle a cependant décidé de réduire sa production d'une façon volontaire, donc l'Algérie perd des recettes sur le plan de la quantité. De même, le pétrole peine à sortir la tête de l'eau et les prix ne sont plus au niveau de 2022. Là également, les recettes de l'Algérie vont diminuer. Cependant, le recul de l'inflation au niveau mondial arrange l'Algérie. En effet, le pays est importateur de beaucoup de biens et bénéficiera de ce recul dans ses importations.

Sur le plan mondial, pour dépasser cette crise, l’OCDE recommande l’adoption de différentes mesures. L'organisation préconise dans ce sens de réduire l’inflation et de booster la croissance. L'OCDE avertit que « les politiques monétaires devraient conserver une orientation restrictive jusqu’à ce que l’on observe des signes clairs de réduction durable des tensions inflationnistes. Les politiques budgétaires ont aidé de manière cruciale l’économie mondiale à faire face à la pandémie et à la guerre en Ukraine, mais il faudrait aujourd’hui en réduire l’ampleur, les cibler davantage et les axer sur les besoins futurs ».

Ainsi, cette organisation va dans le sens de la Banque mondiale en ce qui concerne les recommandations. Les rapports des deux organisations rappellent la nécessité de ne pas dépendre des revenus des hydrocarbures. L'Algérie doit donc en urgence diversifier ses ressources.

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