Visas Schengen : une affaire de fraude secoue un consulat d'Espagne au Maroc

Visa Schengen Espagne

Face aux difficultés rencontrées pour l'obtention d'un visa Schengen par les ressortissants des pays de l'Afrique du Nord, des intermédiaires n'hésitent pas à proposer leurs services aux demandeurs de ce document de voyage contre d'importantes sommes d'argent. Attirés par le business que génère ce trafic, certains fonctionnaires de consulats des pays de l'Espace Schengen se mettent eux aussi au trafic de visa. C'est le cas avec cette affaire de fraude dans la délivrance de visa Schengen aux Marocains qui secoue le consulat d'Espagne à Tanger.

La fraude aux documents de voyage devient de nos jours un business florissant. Le phénomène prend de l'ampleur et devient un casse-tête pour les autorités responsables de la délivrance de documents. Les nombreuses affaires de trafic de visas traitées par les services de sécurités en Algérie, mais aussi au Maroc et en Tunisie, en sont la parfaite illustration.

C'est le cas avec cette affaire de trafic de visas Schengen qui secoue le consulat de l'Espagne à Tanger. Selon une source proche de l'enquête, citée le jeudi 22 juin par le site Schengen Visa Info, la police marocaine soupçonne dans cette affaire deux employées espagnoles du consulat ibérique à Tanger ainsi que deux Marocains, dont une propriétaire d'une agence de voyages, qui auraient servi d'intermédiaires, dans ce trafic de visas.

Un visa Schengen proposé au prix de 15'000 euros

Selon la police marocaine, ces employés du consulat espagnol à Tanger ainsi que des intermédiaires ont aidé plusieurs Marocains à obtenir de « faux visas » par des moyens illégaux. Les quatre personnes impliquées ont aidé plusieurs Marocains à obtenir un visa Schengen de courte durée (90 jours) pour l'Espagne contre 15'000 €.

Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux intermédiaires marocains se sont occupés des documents requis pour obtenir un visa. Ils falsifiaient tous les documents, y compris les contrats de travail et les relevés bancaires. Quant aux deux employées du consulat général d'Espagne à Tanger, l'enquête a précisé qu'elles facilitaient la délivrance des visas une fois qu'elles ont obtenu les documents des intermédiaires marocains avec lesquels elles travaillaient.

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