L'anglais va remplacer le français dans l'enseignement supérieur à partir de la rentrée universitaire 2023/2024. C'est ce qu'affirme une instruction du ministre de l'Enseignement supérieure adressée le 1er juillet aux chefs des établissements universitaires. Elle enjoint ces derniers à mettre en place les dispositifs adéquats pour entamer l'enseignement en anglais dans l'ensemble des universités du pays dès septembre.
Une année après l'introduction de l'anglais dans le cycle primaire, l'Algérie décide d'opter pour l'anglais dans l'enseignement supérieur dès la prochaine rentrée universitaire. La décision a été actée par le ministre de l'Enseignement supérieur Kamel Baddari via une instruction adressée le 1er juillet à l'ensemble des chefs d'établissements universitaires du pays. Ces derniers sont appelés à mettre en œuvre les modalités de l'introduction de l'anglais à l'université avant le départ en vacances.
Dès la rentrée universitaire 2023-2024, l'anglais va officiellement remplacer le français comme langue d'enseignement de l'ensemble des filières en Algérie. « En application aux directives du ministre, et dans le cadre de la préparation de l'introduction de la langue anglaise en tant que langue d'enseignement à partir de l'année 2023/2024, il vous est demandé l'organisation de réunions à l'effet de constituer les équipes pédagogiques selon la matière ou le module, et ce avant le départ en vacances », indique l'instruction ministérielle.
30'000 enseignants universitaires ont suivi une formation en anglais
Le corps enseignant est donc appelé à la préparation de l'introduction de l'anglais dès septembre. « Chaque équipe, dont la présidence est confiée à un membre du corps pédagogique, désigné ou élu, doit être composée d'enseignants de différents grades, dont des maîtres de conférences et assistants chargés de travaux pratiques (TP) et travaux dirigés (TD) », selon l'instruction du ministre citée par El Watan1.
Plusieurs dispositions ont déjà été prises en vue de l'introduction de l'anglais comme langue d'enseignement à l'université. En novembre dernier, le département de Kamel Baddari a appelé, via un communiqué annonçant la création de la plateforme numérique de télé-enseignement de l'anglais, au recensement des enseignants concernés par cet apprentissage. À travers cette démarche, la tutelle prévoit la formation en anglais d'au moins 80 % des enseignants de sciences et technologie et de 100 % de ceux des sciences sociales et humaines.
Le 2 janvier dernier, Kamel Baddari a procédé au lancement de cette plateforme, qui aurait été élaborée avec l'université américaine du MIT. Selon le ministre, 30'000 professeurs d'université sont concernés par cette formation. « L'Algérie devient le seul pays africain à se doter de cette plateforme numérique avec l'accompagnement de l'université MIT », s'est félicité le ministre, précisant que les professeurs qui suivront la formation pourront atteindre les niveaux B2, voire C1.
Enseignement supérieur : Introduction officielle de l’anglais dans le cursus universitaire, El Watan DZ ↩