Dans les pays scandinaves, en Suède notamment, brûler un livre sacré fait partie de la liberté d'expression. Le pays connaît régulièrement des actes dans ce sens. Des activistes brûlent le coran dans des lieux symboliques pour s'exprimer contre l'islam. Cependant, ces actes sont considérés par les pays « musulmans » comme une provocation. Chaque acte produit des réactions en chaîne et des populations et des gouvernements.
Salwan Momika, un Irakien réfugié en Suède, a commis cet acte deux fois de suite. Cet activiste a réussi à avoir l'autorisation de profaner le coran, malgré l'opposition de nombreux acteurs politiques suédois. Cependant, ce genre d'actes n'ont pas seulement lieu en Suède, les autres pays scandinaves sont aussi connus pour des actes de ce genre. Des actes qui soulèvent l'ire dans les pays musulmans en tant que populations et gouvernants.
L'Algérie, comme de nombreux pays dits musulmans, a également réagi à l'autodafé du coran en Suède. Le ministère des Affaires étrangères de ce pays a annoncé le 24 juillet avoir convoqué les représentants diplomatiques du Danemark et de la Suède afin de protester contre des profanations récentes du Coran à Copenhague et Stockholm.
Dans son communiqué, le ministère fustige les actes récents touchant le Coran à Copenhague et Stockholm. « Suite à la récurrence des incidents d'autodafé et de profanation du Saint Coran à Copenhague et à Stockholm, le ministère des Affaires étrangères a convoqué, lundi, l'ambassadrice du Danemark et le chargé d'affaires à l'ambassade de Suède en Algérie, afin de leur faire part de la protestation officielle de l'Algérie », peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L'Algérie exprime par ce communiqué « sa ferme condamnation de ces actes immoraux et inciviques qui visent tout ce qui est sacré pour les musulmans partout dans le monde », et indique qu'elle a « porté à la connaissance des diplomates que de tels actes, de par leur nature effroyable et abjecte, ne relèvent nullement de la liberté d'expression, comme le prétendent à tort ceux qui les défendent, les prônent et en tirent profit ».
Afin que ces actes ne se reproduisent plus, l'Algérie a appelé le Danemark et la Suède à « prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la récurrence de tels actes, honnis par toutes les religions monothéistes, les lois et les usages internationaux ». Elle affirme en conclusion que « ces actes répréhensibles, contraires aux valeurs de tolérance et de coexistence, sont de nature à raviver la haine et nourrir l'islamophobie ».
La Suède regrette l'autodafé du coran
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a reçu, ce mardi 25 juillet, un appel téléphonique de son homologue suédois Tobias Billström. Le ministre suédois a exprimé le profond regret de son pays et son rejet catégorique de ces actes. Dans le cadre de la mise en évidence des contraintes constitutionnelles imposées par le gouvernement suédois pour dissuader de tels comportements, le chef de la diplomatie suédoise a informé son homologue algérien de l'initiative prise par le ministère suédois de la Justice d'examiner la possibilité d'adapter la loi suédoise concernant le maintien de l'ordre public tout en abordant ces actions rejetées.
