Sécurité renforcée, armée déployée : La France en alerte à cause du conflit en Palestine

Police France

L’assassinat d’un enseignant survenu vendredi dans un lycée d’Arras, ville située dans le Nord, entre Amiens et Lille, a mis en alerte toute la France, sur fond de crainte d'importation du conflit de la Palestine. Après la décision de Matignon de renforcer la sécurité autour des édifices publics, l’Elysée a annoncé ce samedi le déploiement de 7.000 soldats sur tout le territoire.

La France s’est réveillée, ce samedi 14 octobre, en état d’alerte attentat au lendemain de l’assassinat d’un enseignant devant un lycée d’Arras, poignardé à mort par un jeune migrant d’origine tchétchène, fiché pour radicalisation. Le meurtre de cet enseignant intervient à trois jours de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty. Cet enseignant d’histoire-géographie avait été décapité le 16 octobre 2020, pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l’Islam, lors d'un cours sur la liberté d’expression.

L’acte de vendredi qui intervient dans un contexte marqué par le conflit en Palestine a mis en alerte la France. Se rendant sur le lieu du drame, le président Emmanuel Macron a qualifié la mort de cet enseignant de français de « terrorisme islamiste ». La classe politique dans son écrasante majorité a appelé le gouvernement français a prendre des mesures radicales pour prémunir le pays du risque d’attentats.

Jusqu’à 7.000 soldats déployés dans toute la France

Les leaders et les élus des partis de la droite et de l’extrême droite n’ont pas hésité à faire un lien entre l’acte commis devant ce lycée avec ce qui se passe en Palestine. Le gouvernement n’est pas en reste puisque le ministre de l’Intérieur a indiqué aux médias qu’il existait un « lien » entre la situation en Palestine et « le passage à l'acte » de l'assaillant d’origine tchétchène.

Face au risque d’autres attentats dans le pays, la Première ministre Elisabeth Borne « a décidé de rehausser la posture Vigipirate au niveau urgence attentat », a indiqué Matignon vendredi soir, après une réunion de sécurité à l'Élysée autour du président Emmanuel Macron. Dans un communiqué publié ce samedi, l’Elysée a annoncé que jusqu'à 7.000 soldats de la force Sentinelle vont être déployés sur le territoire « d’ici à lundi soir et jusqu’à nouvel ordre ».

Le gouvernement a décidé également de renforcer la sécurité devant les différents édifices publics, notamment les établissements scolaires. Ces derniers sont en effet placés depuis vendredi sous haute sécurité. Le ministre de l’Education nationale a annoncé le déploiement de 1.000 personnels de sécurité dans les établissements scolaires. Le musée du Louvre à Paris a été évacué et exceptionnellement fermé ce samedi à la mi-journée « pour raisons de sécurité », après avoir reçu « un message écrit faisant état d’un risque », a précisé un porte-parole du musée.

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