Un Algérien condamné pour trafic de migrants entre l'Italie et la France

Trafic de migrants - immigration clandestine -Méditerranée

Le phénomène de harraga a pris de l'ampleur ces dernières années grâce notamment aux réseaux de passeurs, coupables de trafic de migrants, qui se sont organisés pour exploiter la détresse des candidats à l'immigration. Régulièrement, des réseaux sont démantelés et des individus arrêtés dans plusieurs pays d'Europe. C'est le cas concernant un passeur algérien arrêté et jugé récemment en France pour trafic de migrants depuis l'Italie.

L'Europe est la destination de rêve de milliers de migrants clandestins au départ du sud de la Méditerranée, à bord d'embarcation de fortunes. Face à l'ampleur du phénomène, les autorités des pays concernés multiplient les contrôles au niveau de leurs frontières afin d'empêcher l'arrivée de ces candidats à l'immigration clandestine. C'est le cas de la France qui a renforcé ses frontières avec l'Espagne et l'Italie, les deux principaux pays d'accueil des migrants via la Méditerranée.

Le renforcement des contrôles aux frontières permet ainsi aux autorités françaises de débusquer les réseaux de passeurs qui font du trafic de migrants, un juteux business. Des individus en quête d'argent sont également impliqués dans ce trafic qui a pris ces dernières années des proportions alarmantes en France. Même des Algériens en situation régulière en France sont tentés par le « marché » avec tous les risques qu'ils encourent.

C'est ce qui s'est passé avec cet Algérien impliqué dans le trafic de migrants entre l'Italie et la France. En effet, Mustapha T., de nationalité algérienne et chauffeur VTC de profession, a été condamné le 2 novembre à un an de prison ferme par le tribunal de Nice pour avoir joué un rôle de passeur à la frontière franco-italienne. Le mis en cause a été repéré trois jours plus tôt par une patrouille franco-italienne dédiée à la lutte contre les réseaux de passeurs et l'immigration, rapporte Nice Matin.

Trafic de migrants : l'Algérien a fait une cinquantaine d'allers-retours entre l'Italie et la France

Ce jour là, Mustapha T., au volant d'une voiture Honda, a été contrôlé par la police aux frontières de Menton. À bord se trouvaient cinq migrants de nationalité égyptienne, marocaine et irakienne. Ces derniers ont indiqué aux policiers qu'ils devaient verser la somme de 300 euros au passeur algérien une fois arrivés à Nice. Le chauffer algérien a déclaré pour sa part que la somme s'élevait à 150 euros pour les cinq migrants, précise le journal français.

L'enquête de la police a établi que Mustapha avait effectué une cinquantaine d'allers-retours entre la France et l'Italie depuis septembre sans rester plus de trente minutes sur le territoire italien. Pour se faire, le chauffeur utilisait une voiture de location. Face aux juges, le mis en cause a expliqué qu'il avait recouru à transporter ces migrants depuis l'Italie car il avait une dette de 14'000 euros à rembourser. Condamné à un an de prison ferme, le passeur algérien s'est vu également attribuer par le tribunal une interdiction de séjour dans les Alpes-Maritimes de trois ans.

Retour en haut
Share via
Copy link