La ville de Montpellier, dans le sud de la France, a été secouée mercredi 8 novembre par un féminicide dont la victime est une Française de 80 ans tuée par son mari. Ce dernier est un Marocain de 45 ans en situation irrégulière en France. Le meurtrier présumé a été interpellé par la police et placé en garde à vue.
Le drame a eu lieu mercredi à Montpellier. Vers 19 h, les policiers sont intervenus pour un homme qui menaçait de se suicider en se jetant du 6e étage d’un immeuble du quartier de l'Avenue de Toulouse, proche du centre-ville. L'homme âgé de 45 ans, de nationalité marocaine, a alors avoué aux policiers avoir tué sa femme française de 80 ans le matin même, avant de se rendre et d'être interpellé, a indiqué dans un communiqué jeudi 9 novembre, le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent.
Après être rentrés dans l'appartement du couple, les sapeurs-pompiers avaient découvert le corps sans vie de l’octogénaire, allongée sur le sol de la chambre, avec un coussin sur la tête. Cette femme a été identifiée comme l'épouse de l'homme interpellé. Les premières constatations du médecin légiste ont révélé « plus d'une vingtaine de plaies compatibles avec des coups portés avec une arme blanche », a précisé le procureur de Montpellier.
Le présumé auteur du féminicide a rencontré sa femme au Maroc
Le présumé auteur du féminicide, Hassan A.R., a été placé en garde à vue au commissariat puis transféré à l'hôpital en raison de son état de santé. Une enquête de flagrance du chef de « meurtre commis par conjoint » a été confiée par le parquet à la sûreté départementale. « Le couple s'était rencontré au Maroc, il y a quelques années, et s'était marié », a précisé le parquet.
« Le 25 juin 2023, cet homme avait été interpellé pour avoir, durant la nuit, menacé de mort son épouse alors qu’il était alcoolisé. Il s’était vu notifier une interdiction de paraître au domicile de la victime et une interdiction de contact avec cette dernière pour une durée de six mois », détaille le parquet dans son communiqué. « Le 10 juillet 2023, la victime avait informé les services de police de son souhait de retirer sa plainte », ajoute le ministère public, à propos de l'auteur du féminicide.