Plusieurs cadres de la compagnie Air Algérie et un directeur d'une agence de voyages ont été placés, le mardi 16 janvier, sous mandat de dépôt à la prison d'El-Harrach à Alger. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds et dilapidation de biens publics.
La compagnie aérienne algérienne est au cœur d'un nouveau scandale. Alors que l'affaire du jeune harraga découvert à l'aéroport de Paris-Orly dans le train d'atterrissage d'un avion de la compagnie continue d'alimenter les débats, une autre affaire risque de ternir davantage l'image que beaucoup voient comme la vitrine de l'Algérie à l'étranger.
Selon le quotidien arabophone Ennahar, le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger a placé mardi en détention provisoire des cadres de la compagnie aérienne Air Algérie, ainsi d'un directeur d'une agence de tourisme et de voyages à la prison d'El Harrach. Ils sont poursuivis pour leur implication présumée dans une affaire de détournement de fonds publics.
Des responsables de la section syndicale d'Air Algérie impliqués
Parmi les personnes impliquées, l'ancien secrétaire général de la section syndicale d'Air Algérie, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et le président de la Commission de participation en charge du financement des voyages de la Omra et de tourisme au profit des employés de la compagnie. Le Directeur général d'une agence de tourisme et de voyages est également inculpé dans la même affaire, selon la même source.
Auparavant, la direction d'Air Algérie avait décidé de geler les activités de la commission de participation en raison des affaires de corruption impliquant ses responsables. Les adhésions à la section syndicale avaient été suspendues depuis 2021, en attendant la tenue de nouvelles élections. Une situation qui a privé les employés de la compagnie de nombreux avantages tels que les prêts remboursables par tranches, les voyages du Hadj et de la Omra ainsi que des soins dans des cliniques partenaires.
