Marseille, à l'instar de nombreuses grandes villes de France, est en proie à l'insécurité. Mais selon les autorités locales, la majorité des actes de délinquance commis à Marseille est commise par des étrangers. En effet, dans une conférence de presse tenue le 16 janvier, la préfète de police a révélé que « les étrangers sont responsables de 67 % des actes délinquants » commis dans sa ville. Une déclaration qui risque de susciter la polémique en France dans un contexte marqué par l'éternel débat sur l'immigration.
Alors que la question de l'immigration continue encore à focaliser l'attention, la première responsable de la police à Marseille y ajoute une couche en dévoilant un chiffre qui vise directement les étrangers en France. En effet, s'exprimant le mardi 16 janvier à l'occasion de la présentation du plan de lutte contre la délinquance dans sa ville, la préfète de Marseille n'a pas ménagé les étrangers vivant dans la citée phocéenne.
Devant la presse, la préfète de police Frédérique Camilleri a détaillé une série de mesures visant à lutter contre le sentiment d'insécurité dans le centre-ville, à 6 mois des Jeux olympiques de Paris 2024. Un événement qui concerne également la ville du sud de la France, puisqu'outre l'arrivée de la flamme olympique sur le Vieux Port, le 8 mai prochain, Marseille accueillera plusieurs épreuves, dont l'intégralité des compétitions de voile.
Marseille : « Il y a un vrai enjeu de délinquance liée aux étrangers », selon la préfète de police
Évoquant la question de l'insécurité dans sa ville, la première responsable de la police a cité un « rapide sondage » indiquant que « les étrangers sont responsables de 67 % de la délinquance sur la voie publique à Marseille », relate Le Figaro. Selon elle, « il y a un vrai enjeu de délinquance liée aux étrangers dont l'écrasante majorité est en situation irrégulière » à Marseille.
Une ville qualifiée récemment par son maire de « la plus grande ville algérienne de France » comme pour montrer la forte communauté algérienne qui y vit. La préfète a toutefois rappelé que « les statistiques permettent seulement de voir si quelqu'un est français ou pas, et non de savoir si la personne est en situation irrégulière ou régulière ». Frédérique Camilleri a annoncé renforcer la lutte contre l'immigration, notamment irrégulière, dans le centre-ville de Marseille, source de beaucoup de maux, d'après elle.
Le trafic de drogue et la vente à la sauvette dans le viseur de la police
« Désormais, nous allons faire des opérations de lutte contre l'immigration irrégulière réorientée en priorité dans l'hypercentre », affirme-t-elle. Elle promet également « une réponse administrative aux personnes en situation irrégulière qui, durant leurs gardes à vue, seront placées en centre de rétention administrative (CRA) […] conformément aux consignes données par le ministère de l'Intérieur ».
La préfète, qui entend mettre l'accent sur ce qu'elle appelle « les points noirs », à commencer par le trafic de drogue – qui a fait près d'une cinquantaine de morts en 2023 –, compte surtout s'attaquer à la vente à la sauvette dans la ville de Marseille, particulièrement dans le quartier de Noailles, tout près du Vieux Port. « La vente à la sauvette est un de nos objectifs, car il est particulièrement visible et impacte fortement le sentiment d'insécurité », affirme-t-elle.
