Annoncé en 2020, le projet portant ouverture du secteur du transport aérien et maritime aux opérateurs privés ne se concrétise toujours pas en Algérie. Pourtant, la décision a suscité un engouement énorme chez les investisseurs qui étaient nombreux à manifester leur volonté de se lancer dans le domaine. Pourquoi donc le projet en question ne voit toujours pas le jour ?
Autorités et spécialistes sont unanimes. L'ouverture du transport aérien et maritime au secteur privé est une nécessité absolue en Algérie. Pour répondre à la forte demande sur les vols, il faudrait créer des compagnies aériennes et maritimes privées, s'accorde-t-on à dire. Il est vrai, en effet, que les deux compagnies publiques qui monopolisent le secteur du transport, à savoir Air Algérie et Algérie Ferries, n'arrivent plus à prendre en charge, à elles seules, cette forte affluence.
Rien de concret dans le dossier de l'ouverture au privé du transport aérien
En 2020, décision a été prise pour aller à la création des compagnies privées. Depuis, il n'y a eu que des annonces mais rien de concret. Février 2022, l'ex-ministre des transports Aïssa Bekkaï a affirmé que son département avait validé 24 dossiers d'investissement privé dans le secteur du transport des personnes et de marchandises, avec 15 dossiers pour le transport aérien et 9 autres pour le transport maritime. En juin de la même année, Abdellah Moundji qui a hérité du portefeuille, a déclaré avoir donné son accord de principe à 9 demandes d'investissement dans le domaine du transport aérien public des voyageurs et des marchandises.
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En octobre 2003, l'ex-Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a fait savoir qu'il n'y avait que deux dossiers d'investisseurs privés dans le domaine du transport aérien au niveau du ministère des Transports qui sont actuellement à l’étude. L'actuel ministre des Transports, Habib Zahana, a indiqué en janvier 2024 que « quatre dossiers ont été déposés jusqu’à présent et sont en cours d’étude ».
Des dossiers peu convaincants
Les voyageurs algériens s'interrogent sur les raisons de ce blocage qui ne dit pas son nom. Selon les informations rapportées, ce mardi 27 février, par le journal L'Algérie Aujourd'hui, les dossiers déposés n'ont pas trop convaincu le ministère de tutelle qui ne veut pas s'aventurer en donnant des agréments à des investisseurs n'offrant pas assez des garantie pour la pérennité de leur projet.
Les postulants, souligne le média citant ses propres sources, n'ont pas les moyens nécessaires pour se lancer dans le domaine. Les projets des investisseurs qui se sont manifestés reposaient sur la location des avions et des bateaux. Insuffisant pour convaincre le ministère qui reste ainsi dans l'expectative, à l'image d'ailleurs des voyageurs algériens.