Haraga : un passeur algérien de 22 ans jugé en Espagne

Un jeune Algérien de 22 ans est jugé en Espagne pour avoir piloté un bateau de haraga d'Algérie vers Ibiza en octobre dernier. Malgré les témoignages l'identifiant comme le conducteur, l'accusé nie les faits tout en reconnaissant ne pas avoir payé pour le voyage. Le procureur requiert 5 ans de prison pour violation des droits des étrangers.

Selon le quotidien espagnol Infobae, le bateau a accosté à Es Codolar avec 12 personnes à bord. Immédiatement après, les haraga se sont présentés à la Garde civile. Deux passagers ont formellement identifié le prévenu comme étant le conducteur de l'embarcation, fournissant même une vidéo le montrant aux commandes du moteur.

Selon leurs déclarations, chacun d'eux aurait payé environ 300 € pour le périple depuis Tipaza, en Algérie. L'accusé, quant à lui, affirme n'avoir rien payé pour la traversée. Lors de l'enquête, le jeune homme a déclaré avoir été menacé par certains passagers qui envisageaient de le jeter à la mer s'il ne payait pas sa part.

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La deuxième chambre du Tribunal provincial d’Ibiza a tenu le procès dans la matinée du vendredi 26 avril, où le procureur a requis 5 ans de prison contre le passeur algérien pour « violation des droits de citoyens étrangers ». Il se base sur les preuves et témoignages des passagers qui identifient le jeune homme comme le passeur.

Recrudescence de la harga entre l’Algérie et l’Espagne

Il est important de souligner qu’en 2023 et au début du 2024, une hausse significative de la haraga a été observée depuis l'Algérie vers l'Espagne. Le pays ibérique, en tant que porte d'entrée vers l'Europe, représente une destination attrayante, malgré les risques inhérents à la traversée clandestine de la mer Méditerranée.

Les réseaux de passeurs exploitent cette vulnérabilité en proposant des voyages clandestins souvent périlleux et coûteux. Les migrants se retrouvent exposés à des dangers tels que la noyade, la maltraitance, voire l'exploitation une fois arrivés sur le sol espagnol.

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