Un Algérien de 21 ans a été condamné mardi 21 mai par le tribunal correctionnel de Nice à trois ans de prison pour « extorsion et agression sexuelle ». Il a été jugé pour des vols avec violence sur trois prostituées, quelques heures avant son arrestation dans la nuit du vendredi 17 mai, à l'avenue de la Californie à Nice, au sud de la France.
Selon Nice-Matin, Aymen B., un Algérien de 21 ans, domicilié chez ses grands-parents aux Moulins à Nice, a été interpellé vendredi 17 mai vers 4h30 du matin, deux heures après qu’une prostituée a appelé la police pour dénoncer une agression. Le suspect avait sur lui une cagoule et un tournevis. « Je n’ai vu que ses yeux. Il voulait mon sac. Il avait la main dans sa poche et me disait : "Si tu bouges, je te tue" », a déclaré la victime lors de l’audience.
L’individu masqué agrippe la jeune femme par le bras pour l’emmener hors du champ des caméras de vidéosurveillance. Mais elle est parvenue à s’enfuir dans un VTC en appelant au secours. Sa plainte a permis aux policiers de lier cette attaque avec deux autres agressions sur des prostituées dans le même secteur. L’une ayant eu lieu la veille, suite à un vol avec violence subi par une prostituée transgenre.
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L'Algérien condamné à 3 ans de prison ferme
La police rapproche également cette affaire avec la déposition de Diana, prostituée bulgare absente au procès, mais qui a formellement identifié Aymen B. sur photo. Elle décrit en audition une tentative d’extorsion similaire survenue vendredi vers 4h30. « Il m’a secouée, m’a tirée vers lui. Il portait une cagoule », affirme-t-elle devant les magistrats. « Je me sentais mal. Il a commencé à m’étrangler, m’a descendu mon pantalon, j’ai couru je suis tombée. Il m’a menacé de mort, mais n’a pas trouvé d’argent », ajoute la victime.
Jugé en visioconférence depuis la prison de Nice, où il était incarcéré avant son procès, Aymen B. était sous le coup d’un sursis probatoire de 18 mois pour deux précédentes condamnations. Pour sa défense, il affirme qu’il tentait de récupérer 500 euros qu’une certaine Ines venait de se faire voler. Une version qui n’a pas convaincu le procureur, qui requiert cinq ans de prison ferme et une interdiction de séjour dans le département pendant cinq ans.
Pour sa part, l’avocate du jeune algérien qui plaidait « de graves pathologies psychiatriques », affirmait que son client « n’est pas conscient de ses actes ». Mais le tribunal, présidé par Edouard Levrault, a reconnu le jeune algérien coupable d’« extorsion et agression sexuelle » et l’a condamné à trois ans de prison ferme. Il est, par ailleurs, inscrit au fichier des délinquants sexuels et interdit des Alpes-Maritimes pendant cinq ans.