Le parquet de Madrid a requis sept ans de prison pour le capitaine d’un bateau de harraga, qui avait causé la mort d’un Algérien en mai 2021. L’accusé répondra, lundi prochain, des accusations de mise en danger de la vie d’autrui.
Selon le site local Infobae, les faits remontent au 17 mai 2021 lorsqu’un tragique incident maritime a couté la vie à un harraga algérien. Ce dernier a perdu la vie lors d'une collision entre un bateau surchargé et un navire auxiliaire au large des côtes espagnoles. Le capitaine du bateau, accusé d'avoir mis en danger la vie des passagers et d'avoir organisé une traversée illégale, risque sept ans de prison.
Le 16 mai 2021, un bateau surchargé a quitté les côtes algériennes en direction de l'Espagne, transportant quatorze migrants clandestins. Le capitaine aurait perçu environ 1500 euros par migrant pour ce voyage périlleux. Dès le départ, les conditions étaient loin d'être optimales. Le bateau, d'une taille insuffisante pour accueillir autant de passagers, ne répondait à aucune norme de sécurité. Dépourvu de plaques d'immatriculation, d'équipements de sauvetage, de dispositifs d'éclairage, de navigation, de lutte contre l'incendie et de communication radio, il exposait ses occupants à des risques considérables, indique un rapport du ministère public.
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Un migrant algérien décède en pleine mer
Le 17 mai vers 21 heures, le pire se produit. Le bateau heurte un navire auxiliaire du Rio Segura, précipitant les passagers dans les eaux tumultueuses. Un migrant algérien n'a pas survécu à la collision, tandis que plusieurs autres ont été blessés. Le bateau, incapable de résister aux chocs, a finalement coulé. Les survivants, luttant contre les hypothermies et les traumatismes, ont été secourus quelques heures plus tard par le Service Maritime Provincial de la Garde Civile.
Arrêté et placé sous mandat de dépôt, le capitaine est accusé de mise en danger de la vie d'autrui, d'homicide involontaire, de non-respect des normes de sécurité maritime et d'organisation d'une traversée illégale. Le parquet espagnol, dans son réquisitoire, souligne les manquements flagrants de l’accusé, affirmant que le bateau n'avait aucune chance de survivre à la moindre épreuve.