Un sans-papiers algérien condamné pour trafic de Lyrica

Un Algérien en situation irrégulière en France a été condamné mardi dernier par le tribunal correctionnel de Nice à la prison ferme. Le mis en cause, qui fait l’objet d’interdiction de séjour sur le territoire français, est reconnu coupable de trafic de médicaments.   

Selon Nice-Matin, Miloud, un Algérien de 53 ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Nice pour trafic de médicaments. Arrêté mardi 25 juin en flagrant délit dans la rue de Suisse, il a été jugé en comparution immédiate et aussitôt conduit en prison. Le quadragénaire a été contrôlé par la police municipale avec 130 euros et trois boîtes de Lyrica - le nom commercial de la prégabaline -, un puissant anxiolytique dont la délivrance est très encadrée.

Pour se défendre, Miloud dit avoir obtenu ce médicament pour soigner ses crises d’épilepsie. Mais depuis quelques mois ce médicament bon marché s’étendrait en France. En plus de présenter un risque de dépendance, le Lyrica peut être mortel lorsqu'il est consommé à haute dose. Ce médicament désormais surnommé « la drogue du pauvre », est de plus en plus vendu illégalement dans la rue, notamment par les vendeurs de cigarettes à la sauvette.

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Quatre ans de prison ferme pour l'Algérien

La procureure du tribunal correctionnel de Nice confirme que « la prégabaline est détournée en France pour ses effets apaisants, cette sensation d’ébriété ». Les trafiquants utiliseraient souvent des ordonnances falsifiées pour obtenir ce médicament. Dans l’affaire de cet Algérien, la magistrate constate que ce dernier, en situation irrégulière en France, a été déjà condamné pour trafic de stupéfiants en 2021.

Malgré les dénégations du prévenu, qui affirme ne pas avoir vendu de médicaments, la procureure est restée inflexible. Elle requiert 2 ans de prison. Pour sa part, l’avocat de cet Algérien rappelle que « les deux interdictions du territoire qui frappent (son) client sont contestées », sachant que les instances d’appel ne se sont pas encore prononcées. « Mon client veut partir en Italie si vous le relaxez », affirme-t-il.

Selon l'avocat de Miloud, celui-ci avait parfaitement le droit de posséder des médicaments délivrés légalement pour son traitement. Bien qu'il n'ait pas obtenu la relaxe espérée, la peine prononcée de 4 mois de prison ferme est bien inférieure aux 2 années requises par la procureure. Miloud a été reconnu coupable de séjour irrégulier sur le territoire français et de commerce illégal de psychotropes.


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