Algérie : Tebboune compte fermer les marchés informels de devises

Montage : Tebboune sur fond du Square Port-Saïd

Les marchés informels de devises pourraient bientôt disparaître en Algérie. Le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune a en effet ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue le dimanche 12 juillet, de récupérer tout l'argent présent sur le marché informel afin de le réintégrer dans le circuit officiel, rapporte un communiqué de la Présidence algérienne.

Le gouvernement algérien semble décidé à mettre fin au marché noir des devises en Algérie. Au cours de la réunion du Conseil des ministres, le chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a ainsi donné des instructions au ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane afin de « récupérer l’argent disponible dans le marché informel pour le réintégrer dans le circuit officiel », lit-on dans le communiqué de la Présidence.

En outre, le président algérien a salué la proposition du responsable du secteur des Finances qui a annoncé, lors de la réunion que « le pays était prêt à injecter immédiatement pour l’investissement et la relance économique l'équivalent de 1 000 milliards de dinars, auxquels s'ajoutent 10 milliards de dollars disponibles qui viendront s’ajouter aux économies susceptibles d’être faites sur les dépenses inhérentes aux services et autre études ».

Selon Abdelmadjid Tebboune, ces montants viendront « en appui aux mesures visant l’élimination de la surfacturation et la récupération de l’argent disponible dans le marché informel ».

Vers l'ouverture de bureaux de change en Algérie

Il faut dire que l’existence des différents marchés parallèles de change en Algérie constitue un véritable coup dur pour l'économie algérienne. L'Etat algérien essuie beaucoup de pertes, du fait que les sommes colossales qui s'échangent ne rentrent pas dans les banques, et que les différents cambistes ne payent aucun impôt sur leur activité. Ajouté à cela, les sommes retirées des banques et échangées au marché noir, contribuent à l'épuisement des réserves des banques en devises.

Les différents économistes n'ont pas cessé d'alerter sur ce phénomène qui persiste depuis plusieurs années. Ils ont mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir des bureaux de change pour que l'économie algérienne bénéficie d'un marché réglementé.

Pour rappel, la Banque d’Algérie avait annoncé, en mars dernier, l'ouverture prochaine du marché de change à d’autres opérateurs. Néanmoins, ce nouveau système de change, publié au Journal officiel n° 16 du 26 mars, tarde toujours à voir le jour.

Lire aussi : Taux de change : Hausse du dinar algérien face à l’euro sur les marchés noir et officiel

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