Après avoir connu un rebond ces derniers mois, les prix du baril de pétrole ont repris leur tendance baissière ce samedi 22 août. Plusieurs spécialistes expliquent qu'après une remontée assez rapide, il est difficile de combler le fossé entre le niveau actuel de la demande et les niveaux habituels.
En effet, après leur rebondissement, les prix du pétrole ont amorcé, dans la matinée de ce samedi, une nouvelle baisse. Le Brent, référence algérienne du brut, a plongé de 1,2% pour se stabiliser à 44,35 dollars le baril. Tandis que le WTI américain a chuté de 1,1% et affiche 42,34 dollars le baril.
Robbie Fraser de Schneider Electric a fait savoir que les cours du Brent et du WTI s'étaient rapprochés de leur plus haut niveau depuis mars, avant de retomber dans la semaine. Il explique que cette chute est sans doute la conséquence des inquiétudes sur la croissance à long terme. D'autant plus que le rebond de la pandémie de coronavirus peut conduire à de nouvelles restrictions qui risquent d'induire une rechute des prix de pétrole.
Le marché pétrolier mondial appelle à « un optimisme prudent et mesuré »
Le ministre algérien de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a fait savoir que les perspectives du marché pétrolier mondial appellent à « un optimisme prudent et mesuré ». Il assure que la demande pétrolière redevient croissante et les stocks pétroliers mondiaux baissent. Cependant, la possibilité d'une seconde vague de la pandémie ne peut être exclue, avec des conséquences négatives sur l'activité économique.
Abdelmadjid Attar, qui a présidé la Conférence de l'OPEP, a souligné que l'accord adopté en avril par cette organisation et les pays non-membres avait évité l'effondrement du marché pétrolier. Les pays n'ayant pas respecté la baisse de production entre mai et juillet se sont engagés à opérer des réductions supplémentaires pour plonger le surplus de production avant la fin du mois de septembre.
