Le grand projet d'Issad Rebrab en France risque de tomber à l’eau

Le grand projet du groupe privé algérien Cevital, pour l’implantation d’une usine de fabrication de stations d’eau ultra-pure dans la ville de Charleville-Mézières, à l’est de la France semble tombé à l’eau. Près de deux ans après l’annonce par Issad Rebrab de ce projet, en présence du président français, Emmanuel Macron, le dossier n’avance pas et les responsables locaux y croient de moins en moins, selon France Bleu dans son édition de ce mercredi 2 septembre.

Selon la même source, le site réservé à l’implantation de l’usine mis à la disposition de Cevital est toujours désert. Il y a bien des machines dans les bâtiments, mais elles sont à l'arrêt, bâchées, et aucun salarié ne fréquente les lieux.

L'intention de rachat du bâtiment par Cevital pour 2 millions d’euros est restée lettre morte. Le groupe algérien Cevital et sa filiale allemande Evcon butent toujours sur le problème de financement. Dans sa demande à la banque publique d'investissement, Cevital tablait sur plus de 90% de fonds publics pour 250 millions d'euros d'investissement. Le dossier a été rejeté l'année dernière, faute de fonds propres suffisants. Aucune nouvelle demande n’a été déposée depuis. Une autre procédure pourrait s’avérer plus compliquée. Le transfert des lignes de production de l’Algérie vers la France, car la loi algérienne restreint les mouvements de capitaux à l'international.

Le projet de Cevital soutenu par Emmanuel Macron

Pour rappel, en novembre 2018, Emmanuel Macron inaugurait un nouveau site de Cevital dans les Ardennes. Une usine située dans l'un des bâtiments de PSA aux Ayvelles, près de Charleville-Mézières, qui a pour projet de fabriquer des filtres et des stations pour purifier l'eau. Un millier d'emplois était annoncé par le PDG du groupe algérien, le milliardaire Issad Rebrab.

Mais depuis l’incarcération de l’homme d’affaires algérien, en mars 2019, le projet annoncé en grande pompe par le président français, était au point mort. Ce dernier avait notamment apporté le soutien des autorités françaises au projet en novembre 2018.

L’homme d’affaires Issad Rebrab est sorti le 1er janvier 2020 de prison à l’issue de son procès qui a duré près d'une journée. Il a néanmoins été condamné dans l’affaire du projet EvCon à 18 mois de prison dont six fermes. Le patron du groupe Cevital a donc purgé sa peine puisqu’il était en détention depuis huit mois. Le verdict a été rendu dans la nuit de mardi 31 décembre 2019 à mercredi 1er janvier 2020.

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