Plus de 60 milliards de dollars circulent sur le marché noir en Algérie. C'est ce qu'a révélé, mercredi 30 décembre, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, dans une entrevue accordée à la Radio nationale. Ce dernier appréhende d'ailleurs l'année 2021 qui s'annonce, selon lui, encore plus florissante pour le marché parallèle à cause de la crise financière héritée de 2020.
Pour le président de la CAPC, il est devenu urgent et nécessaire de récupérer les fonds qui circulent en dehors du circuit bancaire. « Il y a plus de 60 milliards de dollars sur ce marché noir qui doivent être récupérés dans le cadre officiel », a-t-il insisté. Il fait dire qu'il s'agit là d'un défi que se sont lancés les différents gouvernements et responsables du secteur financier depuis plusieurs années, sans jamais arriver à le relever.
Bien au contraire, c'est le circuit informel qui continue à gagner du terrain. 2021 sera-t-elle l'année de son éradication ? C'est le vœu du président de la CAPC qui soulève néanmoins un point essentiel : « La confiance des marchands économiques doit être gagnée » pour espérer la fin du marché parallèle. Cela, suppose-t-il, outre l'intensification des investissements des intervenants économiques, ce qui se contribuera à la promotion et au développement de l’économie nationale.
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« 2021, l'année des défis »
Pour l'invité de la Radio nationale, l'année 2021 sera celle des défis à tous les niveaux, notamment pour le secteur économique. La priorité est redresser la barre suite aux effets désastreux de la crise sanitaire sur ce secteur névralgique, qui était déjà en souffrance à cause de l'effondrement des prix pétrole.
« L’année 2020 a été difficile dans tous les aspects, notamment sur l’économie nationale en raison de la crise sanitaire », reconnaît donc le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen. Pour lui, le défi actuel est de développer l’économie algérienne en dehors de la rente pétrolière. Mais pour ce faire, « des décisions courageuses et rapides doivent être prises », insiste-t-il.