« Il n’y a aucun intérêt manifesté par des investisseurs » pour les bureaux de change, selon le ministre des Finances

Deux personnes qui s'échangent de l'euro et du dinar - Taux de change

L'ouverture des bureaux de change en Algérie tarde à voir le jour. Elle a été annoncée à maintes reprises par les responsables sans qu'elle se concrétise sur le terrain. En effet, les conditions d’ouverture des bureaux de changes ont été fixées par la loi depuis 2016. À ce jour, ces bureaux n’ont toujours pas vu le jour pour diverses raisons. Le 16 mai, le ministre des Finances a promis l'ouverture du dossier pour trouver des solutions au marché de change. Cependant, le même ministre a affirmé, le 9 juin, que les investisseurs ne manifestaient pas d’intérêt pour cette activité. Il relève qu’il n’existait pas de demande d’ouverture de bureaux de change.

Ainsi, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, qui s'est exprimé lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, ne donne aucun espoir pour l'ouverture de ces bureaux de changes. À la question d'un député sur ce dossier, il s'est contenté de dire que la Banque d’Algérie suivait l’évolution du marché des changes, ce qui permet d’opérer les changements nécessaires en ce qui concerne le cadre réglementaire dans le but de s’adapter aux besoins et aux objectifs économiques du pays. Le ministre a justifié également le retard pris par l'ouverture de ces bureaux par le manque d’intérêt des investisseurs pour cette activité, relevant qu’il n’existait pas de demande d’ouverture de bureaux de change.

Abderrahmane Raouya a expliqué que ce dossier relève exclusivement des responsabilités de la Banque d’Algérie, qui a mis en place un cadre réglementaire régissant l’activité des bureaux de change et permettant d’assurer la traçabilité, la transparence et le contrôle des transactions y afférentes, en vue de garantir le respect des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent ainsi que les objectifs de la politique de change.

Il faut dire que le ministre, qui avait affirmé y a quelques jours que la lutte contre le marché noir des devises fait partie des priorités dans le programme de son gouvernement adopté par le parlement en septembre 2021, ne présente aucune mesure concrète dans ce domaine. Ainsi, faute de bureaux de change officiels les investisseurs, notamment étrangers, vont se retrouver devant de grands obstacles concernant le change. Une situation qui va encore renforcer le secteur de l'informel dans ce domaine.

Retour en haut
Share via
Copy link