Le tribunal correctionnel de Marseille, dans le sud de la France, a eu un programme chargé en cette première moitié du mois de juillet 2022, avec plusieurs Algériens impliqués dans un réseau international de blanchiment et de change illicite. En tout, 23 personnes sont impliquées dans ce trafic alors que 2 autres, des Algériens, se trouvent en fuite.
En effet, pendant 8 jours, le tribunal correctionnel de Marseille a traité cette affaire de trafic dans laquelle plusieurs Algériens sont impliqués dans deux activités différentes. Le blanchiment via la conversion en Italie de l'argent en or ainsi que l'hawala1, un système de compensation financière informelle qui consiste à effectuer un change en deux opérations, celle de récupérer de l'argent en France et de le donner en dinars en Algérie.
Ceux qui opèrent l'hawala sont appelés des « sarafs ». Et ils sont 11 Algériens à écoper de peines allant de 18 mois à six ans de prison. Des peines assorties d'amendes de 5000 à 100'000 euros, selon plusieurs médias français qui ont rapporté l'information. En fait, ils ont été condamnés pour exercice illégal de la profession de banquier, car ils opéraient des transferts d'argent sur le mode de l'hawala au profit de commerçants, de retraités et d'investisseurs.
Faits-divers Un Algérien suspecté dans le meurtre d'un adolescent en Normandie
Au moins 16 Algériens impliqués dans ce vaste trafic
Pour ce qui est du blanchiment, les membres présumés du réseau sont accusés de transférer vers l'Italie de grosses sommes d'argent pour les convertir en or. Les enquêteurs avaient retrouvé la trace de transport d'argent partant de Marseille vers l'Italie pour des montants allant 600'000 à 900'000 euros. D'ailleurs, dans cette affaire de gros trafic international, deux Italiens ont été condamnés à 7 ans de prison et 400'000 euros d'amende.
Les deux Italiens recevaient l'argent de France et le transformaient en or, à raison de 30'000 à 40'000 euros le kilogramme. L'argent qu'ils recevaient était acheminé dans des caches aménagées dans des véhicules, selon l'accusation. Aussi, deux autres Algériens, que l'accusation désigne comme les chefs du réseau international se trouvent en fuite. La justice les a condamnés par contumace à 9 ans de prison et 500'000 euros d'amende et a émis un mandat d'arrêt à leur encontre.
En outre, le même tribunal a condamné 3 autres Algériens, des frères, accusés d'être les organisateurs des opérations de collecte, de transport et de conversion. Ils ont écopé des peines de 7 ans, de 10 ans et de 42 mois, assorties d'amendes allant de 50'000 à 300'000 euros.