Vers la production de voitures italiennes en Algérie ?

Véhicule Fiat - Algérie - usine d'Oran

Le secteur de l'automobile en Algérie continue de nager dans le flou. Les importations par les concessionnaires sont gelées depuis plus de 2 ans faute d’agrément de la part du gouvernement. L'offre s'est donc raréfiée sur le marché que ça soit du neuf ou de l'occasion et les prix ont flambé. Face à cette situation, le gouvernement s'est contenté de déclarations et de promesses non tenues à ce jour.

Pour débloquer le secteur, le ministre de l’Industrie avait récemment promis une véritable industrie automobile en Algérie qui va se démarquer des usines de montage. C'est dans cette même optique que le Premier ministre s'est exprimé lors de l'ouverture du Forum d'affaires algéro-italien, tenu lundi 18 juillet à Alger.

Aïmene Benabderrahmane a mis l'accent sur l'ambition de l'Algérie de parvenir à une « véritable industrie automobile », en « tenant compte de ses facteurs de succès, notamment l'augmentation du taux d'intégration, le transfert de technologie et le développement de la sous-traitance ». Va-t-on vers la production de voitures italiennes en Algérie, avec notamment la réanimation du fameux projet Fatia, avec le constructeur automobile italien Fiat ?

Ainsi, devant plus de 500 hommes d'affaires, dont 180 Italiens, le Premier ministre a fait savoir que « les entreprises italiennes devraient profiter des multiples opportunités d'investissement offertes par notre pays, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines, du tourisme et de l'habitat que l'État entend développer pour répondre à la demande accrue ».

Luigi Di Maio évoque les opportunités d'investissement en Algérie

De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Luigi Di Maio a affirmé la disponibilité de son pays à saisir les opportunités de coopération offertes par l'Algérie, « premier partenaire de l'Italie en Afrique », réaffirmant l'engagement de son pays à œuvrer pour l'élargissement des relations économiques et commerciales avec l'Algérie. Il a estimé, en outre, que les entreprises italiennes se trouvaient aujourd'hui face à plusieurs avantages concurrentiels et opportunités d'investissement exploitables en Algérie dans les secteurs de la transition énergétique, du développement de l'hydrogène vert, des nouvelles technologies, des micro-entreprises, de l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire et autres secteurs.

Cependant, hormis les quelques phrases du Premier ministre sur l'industrie automobile, aucun projet concret n'a été cité ni par les Algériens ni par les Italiens. L'idée de produire des voitures italiennes en Algérie n'a pas été évoquée clairement. Le secteur automobile attend donc toujours des mesures concrètes pour sa relance. En attendant, les Algériens peinent à se procurer des véhicules à des prix raisonnables.

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