Un ressortissant algérien, qui devait être expulsé du territoire français vers l’Algérie, a refusé de monter dans l’avion et a agressé les policiers qui l’escortaient à l'aéroport de Marseille. Face à ces violences, le vol a été annulé et le mis en cause a été placé en garde à vue. Son procès devait avoir lieu ce lundi 26 septembre 2022.
Encore une affaire d’un ressortissant étranger visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui refuse de se faire expulser vers son pays d’origine. Cette fois, il s’agit d’un jeune algérien qui a tenu tête aux policiers qui l’escortaient vers l’avion qui devait l’emmener vers l’Algérie. La chaîne BFMTV, qui avait révélé l’information le 24 septembre, n’avait pas divulgué l’identité du mis en cause en se contentant d’indiquer qu’il s’agissait d’un ressortissant étranger.
Mais l’autre chaîne d’informations CNews a fini par rendre publique l’identité de ce migrant, ce lundi 26 septembre, en affirmant qu’il s’agit d’un ressortissant algérien de 27 ans. L’affaire remonte à jeudi dernier lorsqu’un migrant étranger en situation irrégulière devait être expulsé du territoire français, vers son pays d'origine. C'est pourquoi il a été escorté par trois policiers de la police aux frontières de l'aéroport de Marseille jusqu'à son avion, relate BFMTV.
Le commandant de bord a refusé de faire décoller l’avion vers l'Algérie
Mais les agents de police ont alors été victimes de morsures, de coups de tête et de crachats de la part de l'individu. En raison de ces violences, le commandant de bord a refusé de faire décoller l'avion et a annulé le vol. L'homme qui devait être expulsé a alors été reconduit au poste de la police aux frontières basé à Marignane.
Accusé de violences envers des policiers, le jeune homme a nié les faits en affirmant aux policiers ne pas avoir refusé de prendre l’avion vers son pays d’origine. Il avait reconnu avoir craché sur les policiers qui l’escortaient pour afficher son refus d'avoir été sanglé pour le voyage. Placé en en garde à vue, le jeune homme devra passer en comparution immédiate ce lundi 26 septembre, précise la même source.
Rudy Manna, le secrétaire départementale « Alliance Police 13 », a avoué que ses collègues « ont l’habitude d’avoir affaire à ce genre de difficultés », le représentant des policiers de Marseille a indiqué que l’affaire de ce jeune algérien a montré l’ampleur du problème des expulsés. « Ça commence à être pénible d’avoir systématiquement affaire à des individus qui agissent de la sorte pour éviter de retourner dans leurs pays d’origine », se désole-t-il.