Crise avec l'Algérie : Plus de 4 millions d'euros de pertes quotidiennes pour l'Espagne

Algérie - Espagne - ambassadeur - Relations économiques

L’Espagne continue à essuyer des pertes considérables suite à la crise diplomatique qui l'oppose à l’Algérie. À en croire Vozpópuli, un média numérique espagnole, ces pertes s’élèvent à près de 4 millions et demi d'euros par jour, sachant que le conflit entre les deux pays bouclera très prochainement son quatrième mois.

Le Cercle algéro-espagnol du commerce et de l'industrie (CCIAE) est catégorique : les opérations commerciales entre les deux pays sont toujours bloquées, « en dépit, dit-il, du fait que le Gouvernement espagnol affirme qu'une certaine normalité a été retrouvée ». Et suite à ce blocage, ajoute le CCIAE, le royaume ibérique « a perdu 4 400 000 € par jour de ventes vers l'Algérie ». Le Cercle algéro-espagnol, regrattant fortement les bonnes relations d’antan entre l'Algérie et l'Espagne, a, en outre, formulé le souhait de voir les choses rentrer dans l’ordre et le traité d’amitié, qui a été suspendu réactivé. Il est à rappeler que les relations algéro-espagnoles ont pris une nouvelle tournure suite au soutien que le Gouvernement Sánchez a apporté au projet d'autonomie marocain dans le Sahara occidental.

Crise algéro-espagnole : 127 millions d'euros de manque à gagner en un mois

Depuis les relations, rythmées par des déclarations parfois contradictoires de responsables espagnols, n’ont fait que se dégrader. Aujourd’hui, la crise a 116 jours d’âge, et l’économie espagnole en subit, jour après jour, les conséquences. Il y a quelques jours, le secrétaire d'État au Commerce a mis à jour les chiffres des exportations vers l'Algérie en juillet sur son portail DataComex. Au total, au cours de ces 31 jours, l'Espagne a perdu 127 046 134 euros de ses bénéfices à l'exportation par rapport au même mois en 2021. Si l'on ajoute ces données à celles de juin – où les échanges sont restés bloqués pendant 22 jours – le chiffre, rappelle le CCIAE, s’élèvera à 234 693 703 euros de perdus. « Il faut prendre en compte, note encore le CCIEA, qu'en 2021 les échanges commerciaux avec l'Algérie ont été moins fluides en raison des effets de la pandémie, des politiques protectionnistes de son Exécutif et de la crise avec les prix du pétrole ».

CCIAE-Gouvernement espagnol : contradictions

Fortement critiqué, le CCIEA a épinglé les choix du gouvernement Sánchez et n’hésite pas à le mettre face à ses contradictions. En effet, lundi dernier, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a assuré qu'une « certaine normalité » avait été retrouvée dans les relations commerciales entre les deux pays, tout en soulignant qu'un « blocus » dans « certaines opérations » durait toujours. Or ses propos se heurtent aux informations rendues publiques par le CCIAE. « Rien n'a été récupéré. Le ministre ne sait pas de quoi il voulait parler. Hormis le gaz, il n'y a pas d'échanges », explique à Vozpópuli le président de cet organisme ; Djamal-Eddine Bou Abdallah.

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