Ces deux derniers jours, plusieurs pages Facebook ont annoncé que la marque italienne de production de voitures a renoncé à l'ouverture de son usine en Algérie. Ces pages ont massivement partagé une information qu'aurait donnée la chaine internationale France 24 en arabe. Des captures d'écrans de cette information ont été mises en ligne. Qu'en est-il exactement ?

Pour vérifier cette information, nous avons consulté le site d'où l'information a été tirée. Sur France 24, il n’y a aucune trace de cet article qui parle du renoncement du géant italien de l'industrie automobile à s'installer en Algérie. Nous avons également vérifié les communiqués du producteur automobile et là aussi, aucune infirmation n'a été communiquée dans le sens de son retrait de l'Algérie. Donc, nous concluons que cette information n'a aucun fondement. C'est une fake news que des internautes ont partagée. Certains sans se rendre compte et d'autres pour des raisons qui restent inconnues. Cette information, affirmait que Fiat a annulé son accord avec l'Algérie en raison de manque de garanties pour la réussite du projet.

Par ailleurs, une autre information vient démentir ce que les internautes ont partagé. Le wali d’Oran, Said Saayoud, a livré, le 7 novembre, de nouveaux détails concernant le projet de l’usine d’assemblage du constructeur italien en Algérie. Il a réaffirmé que l'usine est prévue à Tafraoui, localité située à 40 kilomètres au sud d'Oran. « Le terrain de 130 hectares situé à Tafraoui, qui était destiné au projet Peugeot, sera mis à la disposition du groupe Stellantis pour construire l’usine Fiat. Le groupe Stellantis exploite et commercialise quinze marques automobiles dont Peugeot et Fiat. Tout ce qui a été mis à disposition de Peugeot sera transféré au profit du projet Fiat », a déclaré le wali, en ajoutant que « la première voiture sortira d’usine vers le mois de décembre 2023, avec un taux d’intégration de 40 % ».

Le Wali a également parlé des préparations nécessaires au site d'installation de l'usine. « Pour faciliter le lancement de cette usine, nous avons quatre choses à faire : alimenter le site en eau et en électricité, assurer un raccordement au réseau d’assainissement en reliant l’usine à la station d’épuration d’El Kerma, et procéder enfin à la démolition de quelques constructions illicites avoisinantes, érigées sur le lit d’un oued qui, lors des crues, provoque régulièrement des inondations », a-t-il énuméré.