Les Centres de rétention administrative (CRA) font parler d'eux assez souvent ces derniers temps en France, surtout qu'ils accueillent des étrangers demandeurs d'asile en attente de réponses à leurs demandes ou ceux soumis à des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) en attente de finalisation de procédure pour être expulsés.
Après des agressions et bagarres entre occupants ainsi que des mutineries et autres évasions, un Centre de rétention administrative a été incendié par ses occupants, selon le média local Actu Perpignan, qui fait savoir que les occupants du Centre ont coordonné une action et ont mis le feu au site, situé au nord de la ville de Perpignan, dans le sud de la France.
Selon le récit du média français, de la fumée a été aperçue, le mardi 15 novembre vers 19 h 15, sur un 1er bâtiment du site, occupé par 24 personnes, des étrangers en situation irrégulière. Les cinq policiers en fonction au sein du site se sont mis à évacuer les occupants de ce 1er bâtiment, mais d'autres occupants s'affairaient à mettre le feu sur les autres bâtiments du Centre.
Les occupants du Centre ont mis le feu aux matelas
En fait, les départs de feu dans les différents bâtiments du site ont eu lieu de façon quasi simultanée, selon une déclaration de policiers du syndicat Alliance Police nationale 66 rapportée par le même média. Cette action coordonnée des personnes retenues a amené les sapeurs-pompiers de Perpignan à mettre en place d'un important dispositif.
L’équipe ALLIANCE PN s’est déplacée auprès des collègues. Par chance, aucun policier de la garde n’a été blessé, nous tenons d’ailleurs à mettre en avant leur réactivité qui a permis de sécuriser rapidement les lieux.@alliancepolice @Prefet66 @GDarmanin pic.twitter.com/nf16PK1atv
— Alliance Police Nationale 66 (@police_66) November 15, 2022
Selon le bilan préliminaire, l'incendie n'a fait aucun blessé parmi les occupants ni parmi les policiers exerçant sur les lieux. Les flammes ont été maîtrisées dans la soirée par les pompiers, mais le site a été en grande partie brûlé ; les occupants ayant mis le feu à des matelas pour mener leur action. Selon des éléments de la police, « les individus retenus dans les CRA sont des profils de plus en plus dangereux et prêts à tout, avec de plus en plus de retenus sortant de prison ».
