L'image d'un maillot du Toulouse Football Club (TFC), en France, floqué du nom de Mohamed Merah, l’homme qui a tué sept personnes en mars 2012, a largement été diffusé sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont été choqués par l'image de ce maillot qui rappelle un souvenir douloureux dans le sud-ouest de la France.
Le Toulouse FC n'a pas tardé à réagir à cet état de fait. Il a qualifié ce flocage d'"abject et honteux", dans un tweet qui en dit long sur la colère de sa direction. Le club occitan affirme également l’avoir signalé dès qu'il en a "pris connaissance", précisant que le maillot en question n'a pas été traité par les équipes des boutiques officielles du Club.
Une photo d'un maillot du TéFéCé, au flocage abjecte et honteux, circule sur Twitter. Le TéFéCé s'insurge de ce contenu, l'a signalé dès qu'il en a pris connaissance, et affirme que ledit maillot n'a pas été traité par les équipes des boutiques officielles du Club.
— Toulouse FC (@ToulouseFC) January 7, 2023
Les dirigeants du club, cités par France Bleu, n’ont d’ailleurs pas écarté le dépôt d’une plainte suite à la diffusion de cette image. Les autorités judicaires françaises ont, de leur côté, vite réagi en annonçant dans la foulée une l'ouverture d'une "enquête pour apologie du terrorisme". "L’apologie du terrorisme est un délit passible de 7 ans de prison. L’enquête débute à peine", a en effet indiqué le parquet à l’AFP.
Pour l’Histoire, du 11 au 19 mars 2012, une série d’attentats perpétrés par Mohamed Merah secouait Toulouse et Montauban (Occitanie) et le reste de la France. Trois parachutistes, trois écoliers juifs et leur professeur y perdaient la vie. C’était en pleine campagne électorale de la présidentielle française de 2012.
Mohamed Merah avait tué 7 personnes entre Toulouse et Montauban
Mohamed Merah se déplaçait à bord d'un scooter volé. Le RAID l’a mis hors d'état de nuire après 32 heures de siège dans son appartement. Beaucoup a été dit et écrit quant à ces faits. Le procès lié aux crimes de ce franco-algérien, a eu lieu à Paris du 2 octobre au 2 novembre 2017.
Son frère Abdelkader Merah n'était pas reconnu coupable de complicité, mais condamné à vingt ans de réclusion et association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Quant à Fettah Malki qui avait fourni des armes et un gilet pare-balles à Mohamed Merah, il a été pour sa part condamné à quatorze ans de réclusion. Lors du procès en appel, le 18 avril 2019, Abdelkader Merah est reconnu complice des crimes de son frère et condamné à trente ans de réclusion criminelle.