La crise diplomatique entre l'Algérie et l'Espagne a eu de grandes répercussions sur les échanges commerciaux entre les deux pays. En effet, cette crise qui dure depuis mars 2022, continue de causer d’énormes pertes aux entreprises espagnoles. Selon les chiffres du ministère espagnol du Commerce, le manque à gagner dû au boycott des produits espagnols par Alger s’élève à quelque 630 millions d’euros, et ce, en seulement cinq mois. Devant cette situation, les espagnols ne cessent de faire des appels à la réconciliation. Des appels qui pour l'instant n'ont pas trouvé d'échos en Algérie.
Faute de pouvoir régler cette brouille dans un cadre bilatéral, l'Espagne compte sur l'intervention de l'Union européenne. C'est dans ce contexte que le président de la région autonome de Valence, Ximo Puig, a annoncé une prochaine visite en Algérie du vice-président de la commission européenne, haut représentant aux Affaires étrangères, Josep Borrell. Cette annonce a été faite suite à la rencontre entre Ximo Puig et Josep Borrell à Bruxelles.
La visite du responsable européen aura donc pour objectif, selon le président de la région autonome de Valence, d'impliquer l'Union européenne dans ce conflit. Ximo Puig a affirmé que lors de son entretien avec Josep Borrell, il a évoqué le boycott algérien sur les produits valenciens et espagnols. Il a ajouté qu'il avait demandé à l'UE de garantir le respect des accords commerciaux existants entre Madrid et Alger. De son côté, Josep Borrell a expliqué lors de cette rencontre que l’Union européenne allait tenter de trouver des "formules de rencontres" pour débloquer la situation.
L'Espagne veut trouver des solutions à son problème avec l'Algérie
Cette visite sera donc primordiale pour trouver des solutions au blocage des échanges commerciaux entre les deux pays qui ont lourdement impacté l'économie espagnole, selon Ximo Puig qui défend tout de même le changement de position du gouvernement espagnol par rapport à la question du Sahara Occidental. Pour le président de la région autonome de Valence quelque soient les décisions du gouvernement espagnol, il est important de respecter l'accord commercial entre les deux pays.
Ximo Puig emboîte ainsi le pas au ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui avait récemment évoqué "des contacts entre les autorités européennes et algériennes". Il faut dire que depuis le déclenchement de cette crise au mois de mars 2022, des sanctions commerciales ont été décidées par Alger. Des sanctions qui ont causé d'énormes pertes à l'économie espagnole.