L'Algérie et l'Espagne traversent une période de crise aiguë qui a lourdement impacté les échanges commerciaux entre les deux pays. Cette crise diplomatique s'installe dans la durée alors que l'Europe fait face à une crise énergétique sans précédent. Les pays de l'UE, privés du gaz russe, se tournent vers l'Algérie. Cependant, malgré la crise avec l'Espagne, l'Algérie est redevenue le premier fournisseur du Royaume ibérique.
Baisse des livraisons de gaz vers l'Espagne ?
Cette pole position n'est cependant pas un signe d'apaisement entre les deux pays. En effet, l'Algérie n'a pas augmenté ses exportations de gaz ; ce sont les autres pays qui ont diminué les leurs. Ainsi, selon des médias espagnols, l'Algérie a fourni un quart de la demande mensuelle de gaz naturel de l'Espagne.
Un chiffre confirmé par l’opérateur du réseau gazier Enagás, qui a révélé que l’Algérie a retrouvé sa place de principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne en janvier, fournissant un quart de la demande mensuelle. Selon cet opérateur, 25 %, soit 8 545 GWh, du total des livraisons de gaz à l’Espagne en janvier de cette année provenaient d’Algérie. Des livraisons faites à travers le gazoduc sous-marin Medgaz de 757 kilomètres qui relie les deux pays.
L'Algérie premier fournisseur de l'Espagne en gaz
L'Algérie devance donc les États-Unis et le Nigéria qui sont aussi de grands fournisseurs de gaz à l'Espagne. Les USA ont ainsi livré 20,7 % de gaz à l'Espagne et le Nigéria 20,2 %, des volumes expédiés sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL). De son côté, la Russie a triplé ses livraisons en une année. Celles-ci sont passées de 2178 GWh à 6372 GWh1, malgré les sanctions décidées au niveau de l'Union européennes.
Crise du gaz : le Portugal et l’Espagne disent non à la Commission, Budapest fricote avec Moscou, Ouest-France ↩