« La guerre d'Algérie doit prendre toute sa place dans notre mémoire », affirme Emmanuel Macron

Emmanuel Macron

Depuis son ascension à l’Élysée, le président français Emmanuel Macron ne cesse d’évoquer la question de la mémoire. Une question qui renvoie souvent à la guerre d’Algérie et ses conséquences sur les relations entre les deux pays, plus de 60 années après l'indépendance de l’Algérie.  

Les relations entre la France et l’Algérie sont marquées par des fluctuations, et ce au grès des événements et parfois des déclarations des responsables des deux États, notamment sur la question de la mémoire. Il suffit de se rappeler la crise entre Alger et Paris à l’automne 2021 pour se rendre compte du poids de la question de la mémoire entre les deux pays.

C’est pour dire que plus de soixante années après la fin de la guerre d’Algérie, la question de la mémoire est toujours un sujet qui fait débat en France et en Algérie. Un débat que l’actuel chef de l’État français, Emmanuel Macron, a souvent suscité par ses nombreuses déclarations et prises de position sur la question du colonialisme français et de la guerre d’Algérie.

À chaque fois que l’occasion se présente devant lui, Emmanuel Macron n’hésite pas à évoquer la question de la mémoire entre la France et l’Algérie. Le fait qu’il soit le premier président français né après l’indépendance de l’Algérie, fait que l’actuel locataire de l’Élysée porte un discours différent de celui de ses prédécesseurs sur cette période de l’histoire entre les deux pays.

Emmanuel Macron évoque le combat de Gisèle Halimi contre la guerre d'Algérie

Dans un discours prononcé mercredi 8 mars au Palais de justice de Paris, en hommage à la célèbre avocate féministe Gisèle Halimi, décédée en juillet 2020, Emmanuel Macron a évoqué encore une fois la question de la mémoire entre la France et l’Algérie. Il faut dire que l’occasion s’y prête lorsque l'on se rappelle l’engagement de Gisèle Halimi, à l’époque, pour la défense de la cause algérienne.

Emmanuel Macron a évoqué, à l’occasion, les combats de Gisèle Halimi pour la décolonisation et contre la guerre d'Algérie. Il a notamment parlé de Djamila Boupacha, militante du FLN, que l’avocate a défendue en 1960. « L’humiliation, la torture, le viol l’avaient accablée », a-t-il affirmé. « Gisèle Halimi a porté la cause de l’indépendance algérienne. La guerre d’Algérie doit maintenant prendre toute sa place dans notre mémoire, ici en France, et en Algérie », a-t-il ajouté.

Les propos d’Emmanuel Macron sur la guerre d’Algérie, qui interviennent dans un contexte marqué par une grisaille entre Alger et Paris, suite à l’affaire de la militante Amira Bouraoui, pourraient constituer un prélude au réchauffement des relations entre les deux pays à la veille de la visite d'État d'Abdelmadjid Tebboune en France. Le 27 février dernier, Emmanuel Macron avait déclaré, lors d’une conférence de presse à l’Élysée, qu'il allait continuer à « avancer » pour renforcer la relation de la France avec l'Algérie au-delà des « polémiques » actuelles.

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