La « Gandoura » et la « Melhfa », deux tenues traditionnelles féminines de l'Est algérien sont en lice pour intégrer le patrimoine immatériel de l'humanité. En effet, l'Algérie a demandé officiellement l'inscription de ces deux tenues au patrimoine de l'UNESCO, indique ce lundi 3 avril un communiqué du ministère de la Culture.
L'Algérie poursuit sa quête pour la préservation de son riche patrimoine immatériel. Un patrimoine qui fait souvent l'objet de convoitise de la part d'autres pays, notamment le Maroc12. En effet, plusieurs polémiques sont nées ces dernières années entre les deux pays concernant la paternité de plusieurs éléments culturels, à l'image du couscous.
Ainsi, après l'inscription en décembre dernier du raï algérien comme patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, l'Algérie sollicite à nouveau l'institution onusienne pour l'inscription de deux tenues traditionnelles au patrimoine de l'humanité. Il s'agit de la « Gandoura » et la « Melhfa », deux tenues féminines de l'Est algérien. L'annonce a été faite ce lundi par le ministre algérien de la Culture.
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La Gandoura et la Melhfa algériennes seront-elles inscrites au patrimoine de l'UNESCO ?
En effet dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère de la Culture a indiqué qu'un dossier intitulé « costume féminin de cérémonie du Grand Est algérien : la Gandoura et la Melhfa » est déposé officiellement, le 31 mars dernier, pour son inscription sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO. Le dossier en question a été préparé depuis mai dernier, avec la participation des différentes directions de la culture, des musées, des associations, des chercheurs et autres artisans, selon la même source.
Le ministère de la Culture a précisé qu'un autre dossier pour l'inscription de 10 styles musicaux traditionnels algériens au patrimoine immatériel de l'humanité est également en préparation. Le dossier sera présenté à l'UNESCO lors de la session d'avril 2024. « Le règlement de l'UNESCO autorise le dépôt d'un seul dossier par année pour chaque État », précise le communiqué du ministre.